Jusqu’à il y a peu, lorsqu’on me demandait si j’habitais toujours à la même adresse, je répondais que je ne quitterais Veaugues que « les pieds devant ». J’aurais dû être plus prudent car, après 36 ans et 4 mois, je viens — ou plutôt nous venons (mon épouse, nos trois félins et moi-même) — de quitter Veaugues pour un nouvel horizon.
J’avais créé le Blog de Sirius fin 2008, principalement parce que la censure appliquée par l’unique quotidien départemental ne laissait passer que les courriers des lecteurs qui allaient « dans le bon sens ».
Ce blog fut pour moi l’occasion de parler de mes sujets d’intérêt et préoccupations ; de présenter le petit patrimoine local, qu’il soit naturel, historique où bâti. Dans ce cadre, j’ai eu de nombreux échanges privés et ai fait des rencontres intéressantes. Quelques blogueurs sont même devenus des amis, et pas que dans notre petit « Cher-Nord ».
Voulant conserver mon indépendance, j’ai toujours refusé tout partenariat commercial, que ce soit avec la plateforme qui m’héberge (qui n’a, je tiens à le dire, jamais exercé de quelconque censure ou pression), ou avec des entreprises qui me promettaient une meilleure audience en échange de la parution d’articles assurant la promotion de leurs produits et services.
Bien sûr, jai aussi dû essuyer des remarques et commentaires acerbes, pratiquement tous anonymes, ce qui exclut le droit de réponse. Eh oui, ici (et peut-être en beaucoup d’autres endroits), on n’aime pas les propos qui font des vagues et il est de mauvais ton de dire tout haut ce qu’on pense. J’ai égratigné quelques personnes qui le méritaient, mais c’est sans regrets.
Il va de soi que, maintenant que nous avons migré de 20 kilomètres vers le Nord, l’actualité valgycienne ne sera plus traitée ici. Le blog, qui tourne déjà au ralenti depuis quelque temps pour cause de manque de temps, reprendra probablement progressivement vie, peut-être sous une autre forme mais à la même adresse.
D’ici-là, les commentaires restent ouverts et, comme d’habitude, je me ferai fort de répondre à toutes les démarches de contact concernant mes anciens articles, dont certains sont toujours régulièrement consultés.
Il ne me reste plus qu’à souhaiter bon vent aux Valgycien(ne)s qui, j’en suis sûr, se remettront vite de ma désertion ; sans aucune amertume ! Et puis, qui sait, peut-être nous croiserons-ils encore dans les bois ou les chemins…