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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 09:59

Hier soir, à l’heure des « jités » de la Une et de la Deux, souhaitant voir autre chose que la rediffusion des infos de midi, je bascule sur Arte ; « 360° Géo ».

 

A première vue, le paysage semble bien de chez nous ; vallonné et reposant, il offre une alternance de cultures parsemées de beaux chênes isolés (chez nous, ils ont tendance à disparaître…) et de parcelles de bois de feuillus.

 

Puis entrent en scène deux hommes, torse nu, noircis par la poussière, qui brassent du charbon de bois à la pelle (à main) autour d’une immense meule. Je tente d’identifier la langue qu’ils parlent ; au  premier abord, on dirait de l’Espagnol. Leurs conditions de travail et de vie me paraissent bien en-deçà de ce qu’on s’attend à trouver en Espagne, même en pleine crise économique. Ils expliquent qu’ils font ce travail tout l’été, et jusqu’en Novembre, ce qui exclut derechef un pays de l’hémisphère Sud comme l’Argentine, où cette époque correspond à l’hiver.

 

En prêtant plus attention à leur conversation, il semble que leur parler a aussi des intonations slaves ; sommes-nous en Bosnie ou en Albanie ? Puis on découvre leurs misérables habitations : une roulotte et une cabane de bois, plantées au plus près des meules. L’épouse de l’un des deux hommes s’affaire aux tâches ménagères, sans eau ni électricité, et s’occupe de quelques bestiaux : vaches, poules et cochons. Le mystère s’épaissit, car les Bosniaques et Albanais sont musulmans et ne mangent pas de porc… Leur seule distraction : une minuscule télévision qu’ils branchent sur la batterie de leur tracteur antédiluvien.

 

charbon-de-bois.jpg

Finalement, le commentateur lève le voile : nous sommes en Roumanie ! En fait, nous assistons à la fabrication de l’essentiel du charbon de bois qui sera vendu dans nos supermarchés pour les barbecues des belles journées d’été. Les chiffres tombent : ces miséreux touchent 600 Euros pour une meule qui produira 20 tonnes de charbon de bois. Construire, surveiller la combustion, puis défaire la meule et enfin tamiser le charbon avant de le mettre en sacs, le tout à la main, leur prendra un mois. 200€ par personne pour le mois (ils sont trois) pour des journées harassantes dans des conditions d’hygiène plus que déplorables, 7 jours sur 7, et avec la poussière plein les poumons…

 

Ce charbon leur est acheté 30€ la tonne par leur patron-exploiteur, qui le revend (sans se salir les mains) presto-illico à un grossiste, dix fois plus cher (300€ la tonne) en pleurnichant qu'à ce prix-là il perd de l'argent.  Chez nous, il sera vendu 12€ le sac de 8 kgs, soit 1500€ la tonne, c’est-à-dire 50 fois le prix qu’il a été acheté chez nos charbonniers d’un autre âge, travaillant sans salaire fixe, ni protection sociale !

 

Ah oui, j’oubliais : tout, depuis la production jusqu’à la consommation, se passe au sein de l’Union Européenne !

 


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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:10

lever-soleil-2013-02-18--2-.JPG

Photo prise ce matin à 7h53. La dernière fois que le soleil s'était levé sur un horizon immaculé, c'était le 12 Décembre, soit il y a deux mois...

 


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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:48

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A une époque que les archéologues situent autour du XVIIIème siècle, des cloisons à ossature de bois furent érigées dans la grande pièce du rez-de-chaussée de la Tour de Vesvre, afin de la diviser en plusieurs pièces plus petites et surtout plus confortables. A cette occasion, deux cheminées furent installées au dos de la cheminée principale, et deux fenêtres percées dans la façade Est. On voit bien sur cette photo que le remplissage encore présent sur la partie haute de la cloison, a disparu en bas, laissant apparaître l’ossature de bois.

 

cloisons-RDC-Vesvre--4-.JPG

Ces cloisons ont été construites principalement avec des matériaux de récupération. Comme on le fait toujours aujourd’hui, lorsqu’on procédait à des travaux de couverture et de charpente, on mettait de côté toutes les pièces démontées, en attendant une utilisation future en remploi.

 

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Ainsi, cette pièce oblique porte les traces d’un assemblage en tenon-mortaise au cours d’une « vie antérieure ». On voit bien ici le rainurage auquel effectué avec une gouge, destiné à l’ancrage du remplissage de maçonnerie. Une fois l’ossature assemblée, un banchage était mis en place en clouant de chaque côté des lattes, entre lesquelles sera jeté un mélange fait de pierres, de chutes de carreaux et briques, et de mortier.

 cloisons-RDC-Vesvre--8-.JPG

Au bas de la partie intacte de la cloison, on voit bien ce lattis ; sur la droite du cliché apparaît le remplissage. Une fois cette opération terminée, on appliquait un enduit, ici en deux couches.

 cloisons-RDC-Vesvre--15-.JPG

Cette vue en « écorché » montre parfaitement l’anatomie du mur. De gauche à droite, le remplissage (mortier rose et pierre calcaire) exposé par l’arrachage d’une latte, deux lattes, et les deux couches d’enduit superposées. La première couche d’enduit, plus grossière, était renforcée par des fibres végétales et du poil animal, dont on distingue ici très bien une touffe. Poil de bœuf ou crin de cheval ? Seul un laboratoire spécialisé pourrait le préciser, mais je crois qu'ils sont tous débordés en ce moment…

 


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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 09:35

jardin-du-Faineant-1.JPG

L’art de la fainéantise appliqué au jardinage consiste à pouvoir récolter sans se donner trop de mal, et sans peiner inutilement, et c’est bien sûr cette voie-là que j’ai choisie et que je pratique depuis des années. Voici donc en quelque sorte le « bréviaire du jardinier fainéant », et ses principes essentiels. Tout d’abord, une bâche plastique noire (surtout pas transparente) est étendue sur le sol après la dernière récolte de l’année, une fois le sol nettoyé. Elle permet de le conserver propre jusqu’au semis suivant sans utiliser de produits chimiques. Il est important de disposer des pierres tout autour, à intervalles d’1,5 mètre environ, et de la lester au milieu pour éviter que le vent ne l’emporte.

 

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Voici les deux principaux outils du Jardinier Fainéant en cette saison, où on commence à préparer la terre (ici, à Veaugues, elle a l’avantage d’être meuble). Le tabouret en tôle est indispensable pour se reposer régulièrement ; il reste dehors, et le trou central dont il est muni permet à l’eau de pluie de s’écouler. En dehors des séances de travail, il vaut mieux l’appuyer contre un arbre, afin de le retrouver sec par tous temps. Pour les outils, une Grelinette à 5 dents, et une griffe à 4 dents.

 

jardin-du-Faineant-3.JPG

La Grelinette est une alternative très efficace au motoculteur et beaucoup moins fatigante que la bêche, qui casse le dos. Il suffit de l’enfoncer en terre, puis de la basculer en arrière en terminant le mouvement par un secouage latéral. Elle permet ainsi d’ameublir la terre sans la retourner. Comme on travaille des deux bras de manière symétrique, et qu’il n’y a pas de mouvement de soulèvement, le dos ne peine pas beaucoup. Quelques passages de la griffe permettront d’extirper les racines et les pierres.

 



 

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 14:29

1-lavoir-Vinon--1-.JPG

Le lavoir de Vinon est traversé par un ruisseau issu de l’une des multiples sources qui alimentent la rivière de Planche-Godard. Cette source est située au milieu d’un pré à une cinquantaine de mètres du lavoir, mais en terrain privé et clôturé, ce qui fait que je n’y ai pas eu accès…

 

2 lavoir Vinon (4)

Il fut construit en 1860, à une époque où le département se couvrit de lavoirs, suite à une décision du Conseil Municipal. En ce mercredi  6 Février, un rayon de soleil, conjugué à l’abondance du filet d’eau en raison des importantes précipitations, illumine l’endroit…

 

3-plan-ancien.jpg

Ce plan datant de 1823 montre bien qu’à l’endroit du lavoir se trouvait un bassin alimenté par ladite source du Pron (ou Prou ?). Le bassin a dû être comblé pour y édifier le lavoir. Au sortir du lavoir, le ruisseau s’en va rejoindre la Planche-Godard, en bas du plan.

 

4-lavoir-Vinon--2-.JPG

Contrairement à bien de ses collègues tombés dans l’oubli et l’abandon depuis l’arrivée du lave-linge électrique, le lavoir de Vinon a bénéficié de tous les égards. Peut-être parce qu’il st situé au cœur du bourg… Sa charpente élégante et solide abrite un bassin au pourtour entièrement dallé, où les lavandières pouvaient s’installer face-à-face.

 

5-lavoir-Vinon--3-.JPG

Détail de l’un des piliers sur lesquels prend appui la charpente.

 


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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 14:40

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En ces temps où le « mariage pour tous » fait la « une » des informations, au point où l’indigestion est proche, les Escargots n’ont pas ces soucis-là. Depuis l’éternité des temps, chaque couple est constitué de deux « parents », sans différenciation sexuelle. Chacun est muni des organes des deux sexes, et point ne leur est nécessaire d’artifices pour parvenir au plaisir partagé et assurer leur descendance.

 

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Pas de problème d’homophobie non plus, puisque chacun est à la fois Monsieur et Madame, sans pour cela avoir recours à quelque piqûre d’hormones ou modification de son état-civil. Pour l’éducation des enfants, c’est très simple : ils s’en contrefichent, et chaque nouveau-né se débrouille seul dès la naissance.

 

escargots--3-.JPG

Après l’amour, chacun s’en va de son côté chercher un(e) autre partenaire. Pas besoin de textes de loi pour gérer la vie sentimentale de ces Gastéropodes, qui ont depuis longtemps trouvé les astuces afin d’éviter discriminations sexuelles, drames conjugaux et conflits parents-enfants.

 


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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 09:30

Le Conseil Général du Cher vient enfin de numériser les Archives Départementales, et elles sont consultables en lignes à l’adresse suivante :

http://www.archives18.fr/article.php?laref=1

 

Le site est apparemment bien fait et d’un usage pratique et facile, ce qui mérite d’être souligné. Vous pourrez entre autres y trouver :

- le cadastre dit « Napoléon », qui vous permettra de découvrir le parcellaire, le réseau de routes et chemins, ainsi que tous les bâtiments existants vers 1825.

- les registres paroissiaux et civils.

- les recensements.

Et bien d’autres informations très utiles.

Il existe aussi un site pour la Nièvre, mais il semble que le cadastre ancien n’y soit pas encore disponible :

http://archives.cg58.fr/

 

Le même Conseil Général avait débuté un excellent travail de recensement du patrimoine bâti du département, sous l’égide de Mme Annie Chazelle, qui n’a (à ma connaissance) malheureusement pas été poursuivi lors du départ en retraite de cette personne. Par chance pour nous, habitants du Sancerrois, c’est par notre canton qu’elle avait commencé. Ce site est lui aussi d’un usage très agréable, et vous y trouverez de précieuses informations sur l’histoire du bâti de votre commune (canton de Sancerre uniquement) :

http://sancerre.cg18.fr/

 

Maintenant, si vous voulez savoir ce que votre commune fait de vos sous, vous pouvez consulter son budget dans ses moindres détails (France entière) ici :

http://www.colloc.bercy.gouv.fr/colo_otherfiles/divers/communes.html

 

Passons maintenant aux Députés à l’élection desquels vous avez contribué (ou pas). Vous pouvez vérifier s’ils sont à la hauteur de la mission qui leur a été confiée par le peuple, et s’ils font bon usages des généreux émoluments et gratifications diverses dont ils bénéficient :

http://www.nosdeputes.fr/circonscription

 

De quoi s’occuper utilement par ces journées bien maussades !

 

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 11:51

1-place-Veaugues-2009-06-28--1-.JPG

Suite à une demande d’information de la part d’un lecteur du blog, j’ai cru utile de présenter les deux monuments aux morts de Veaugues. Le principal, dédié aux héros de la Première Guerre Mondiale, est installé en bas de la place depuis le remaniement du centre-bourg effectué en 2009.

 

2-bourg-1964.JPG

Au tout début, il était dans (ou devant) le cimetière, puis a été transféré au milieu de la place vers 1960, lors de premier réaménagement de cette dernière. On le voit très bien sur cette vue de 1964.

 

3-monument-aux-morts-de-Veaugues-detail.jpg

Cette vue de la plaque commémorative permet de voir la liste des habitants de Veaugues qui ont péri lors du conflit de 1914-18, à laquelle se sont ajouter neuf victimes supplémentaires en 1939-45.

 

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Sur la route de Neuvy, à l’endroit connu sous le nom du « Four à Chaux », se trouve un autre monument, dédié à un évènement tout particulier. Le 19 Mai 1944, un groupe de résistants dont l’objectif était de délivrer l’un des leurs emmené par la Gestapo à Bourges pour y être interrogé, fut pris entre deux groupes d’Allemands.

 

5-Monument-Four-a-Chaux-Veaugues--2-.JPG

S’en suivit une fusillade, au cours de laquelle périrent huit Français. Leurs noms figurent sur cette plaque.

 


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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 13:47

 

cytise 2012 (1)-copie-1

Le Cytise est un petit arbre de la famille de l'Acacia, mais sans épines. Contrairement à son cousin, il ne drageonne pas, et se pare au Printemps de magnifiques fleurs jaune vif en grappes.

 

cytise 2012 (4)

 

 

Pas très exigeant, il se contentera d'un sol bien drainé et sain, de préférence calcaire, et d'une exposition lumineuse. Il faut aussi le protéger des lapins qui adorent le grignoter, et des chevreuils, qui s'y frottent leurs jeunes bois. Il produit des milliers de graines, qui germent au Printemps suivant.

 

J'ai dans mon jardin une multitude de jeunes plants issus des graines des cytises de mes haies, et en donnerai volontiers à quiconque se donnera le mal de venir les chercher.

 

De même, je vais devoir "débarrasser" des dizaines de pieds de framboisiers. A titre indicatif, un pied de framboisier en godet est vendu 4€ en jardinerie. Merci aux personnes intéressées de me contacter soit en MP en utilisant la fonction "contact" en bas de page, soit en laissant un commentaire auquel je répondrai par MP.

 

 

 


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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 12:49

Crecerelle-2013-01-20--3-.JPG

Vendredi soir, je file voir un ami m’a appelé parce qu’il vient de trouver un oiseau sur le pas de sa porte, et qu’il ne sait qu’en faire. Dans un carton, je découvre ce joli Faucon Crécerelle, que j’extirpe délicatement de son emballage. Posé au sol, il trotte vers le coin de la pièce pour se cacher ; il a l’air en bonne santé, mais incapable de voler. Dans ce cas, il faut contacter le centre de soins le plus proche qui vous sera indiqué par les associations de protections de l’environnement (Nature 18 dans notre cas), un vétérinaire ou même la Gendarmerie. Problème, le centre le plus proche est à 60 kms et il neige. Décision est donc prise de soigner l’oiseau à la maison en attendant une météo plus clémente.

 

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Le lendemain, surprise, le jeune homme (eh oui, les Crécerelles ayant la tête grise sont des mâles) a repris des forces, grâce à de solides bouchées de pâté qu’il ne savoure que si elles lui sont données à la main. Les vers de terreau qu’on lui présente sont engloutis avec voracité, preuve qu’il est en forme. Au bout de 24 heures, il se tient sur la main de son bienfaiteur.

 

Crecerelle-2013-01-20--1-.JPG

Ce matin, la décision est prise de l’emmener ce soir au centre, dont les spécialistes seront mieux à même de décider le moment où il pourra être relâché. En effet, relâcher dans la nature un oiseau incapable de voler correctement, c’est le condamner à finir entre les griffes d’un chat, les crocs d’un chien ou dans le bec d’une corneille. Ne sachant pas de quoi souffrait cet oiseau, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté, et c’est avec un pincement au cœur que mon copain et sa petite famille se sépareront de leur pensionnaire d’un week-end…


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