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Après 36 ans à Veaugues, direction Le Noyer pour vous faire découvrir son cadre, son histoire, et aussi quelques billets d'humeur...

La magie du vitrail

Ce week-end se tenaient les Journées Européennes des Métiers d’Art, et nous avions choisi de découvrir l’atelier Vitrail de Puisaye, situé dans les dépendances du château de St-Amand en Puisaye. Nous n’avons pas regretté ce choix car nous avons été très agréablement accueilli !

 

Ici, des panneaux d’époque Art Déco provenant d’une demeure parisienne, un peu fatigués, attendent les soins des restaurateurs.

 

Autre spécialité de l’atelier, la création de vitraux selon les désirs des clients.

 

Ici, un échantillonnage des productions de l’atelier.

 

Qu’il s’agisse d’une création ou d’une restauration, il faudra choisir les verres d’après un nuancier, comme pour de la peinture ou de la moquette.

 

Première étape d’une création : la découpe des modèles d’après un dessin.

 

Pour cela, on utilise un curieux ciseau à trois lames, dont celle du milieu a l’épaisseur de la lame de plomb qui sera insérée pour l’assemblage.

 

Pour la découpe, rien de plus simple. Après marquage à la molette diamant, le vitrailliste tape un coup sec, et ça casse ; même en courbe !

 

Pour les cercles parfaits, il utilise une molette montée sur un compas à ventouses, exactement comme les cambrioleurs.

 

Lorsque c’est nécessaire, on peut meuler la tranche des verres ; c’est indispensable dans l’assemblage Tiffany.

 

Pour les motifs compliqués, on a recours à une scie à verre !

 

Détail des baguettes de plomb servant à assembler les verres. Elles sont assemblées par soudure à l’étain.

 

L’assemblage est réalisé sur une plaque de bois, et les morceaux maintenus par des pointes spéciales.

 

Voici des panneaux assemblés. La solidité sera obtenue par un jointoyage fait avec un mastic spécial composé de blanc de Meudon et d’huile de lin.

 

Pour les motifs fins, on utilise la grisaille. Il s’agit de mélanges d’oxydes et sels métalliques appliqués au pinceau dans l’eau, et qui sont ensuite cuits, façon émail.

 

C’est ainsi qu’a été obtenue cette délicate rose.

 

Autre technique, le jaune d’argent qui, lui, s’intègre au verre par une réaction chimique. Lorsqu’on doit avoir recours aux deux techniques sur la même pièce, on met la grisaille d’un côté, le jaune de l’autre.

 

Dernière technique, le Tiffany, bien expliquée ici. Les morceaux de verre, dont les bords ont été préalablement dépolis, sont tout d’abord entourés d’une bande de cuivre. Puis on applique une soudure à l’étain.

 

C’est ainsi que sont faits les lampes et abats-jour d’un bel effet.

 

Encore une fois tous nos remerciements à l’artiste-artisan qui a patiemment répondu à toutes nos questions (surtout les miennes), et toujours avec le sourire ! Cet atelier a de quoi susciter des envies...

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R
Un de mes ancêtres paternels était maître verrier dans la Meuse au 16e siècle.<br /> A ce titre il a été annobli par Henri VI.<br /> Mais ceci est une autre histoire .....
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S
Curieux, car je suis plongé dans mes ancêtres verriers à l'heure où je lis votre commentaire. Pouvez-vous m'en dire plus par MP?
V
merci pour cette découverte passionnante, quel beau métier. bisous. cathy
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S
Je ^trouve en effet que c'est un métier autrement plus noble que celui de tatoueur, par exemple!
A
J'ai eu une période où je faisais des mini-serres en utilisant une technique qui ressemble un peu avec utilisation de bandes auto-adhésives que je venais coller sur les tranches du verre, ensuite c'était la soudure à l'étain pour former la serre.J'en ai même plus une à la maison, les déménagements ont fait le tri et j'imagine que les copains de l'époque n'en ont plus aussi.<br /> A pluche.
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S
Donc, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, tu étais un peu vitrailliste à ton insu!
L
Je suis toujours très admirative de ces artisans d'art et de tout ce qu'ils sont capables de faire de leurs mains, moi qui ne sait rien faire de mes dix doigts...vraiment magnifique.
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S
Peut-être créerais-tu des merveilles si tu avais douze doigts?...