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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 12:47

Tel serait le nom du jour où nous sommes selon le Calendrier Républicain (ou révolutionnaire) ! C’est le commentaire d’un lecteur assidu de mon blog qui m’a incité à en connaître un peu plus sur ce calendrier, adopté par la Convention le 22 Septembre 1792, qui constitue son origine. Il sera appliqué rétroactivement suite au décret de la Convention nationale du 14 vendémiaire an II (5 Octobre 1793). Ce calendrier fut utilisé jusqu’à son abrogation par Napoléon le 9 Septembre 1805, qui décida le retour au Calendrier Grégorien à partir du 1er Janvier 1806. Il fut aussi très brièvement utilisé après la Révolution de 1871.

 

calendrier-Revolutionnaire.jpg

Son principe était bien entendu de supprimer toute référence à la Religion (noms de saints pour les jours) et ainsi à la Monarchie, en substituant au Calendrier Grégorien des termes empruntés à la nature et aux travaux des champs.

 

Il était prévu au départ de remplacer les 24 heures, divisées en minutes et secondes par dix « heures », elles-mêmes divisées en dix parties, puis encore en dix, et ainsi de suite. Ce système ne fut jamais adopté.

 

la-liberte-guidant-le_peuple.jpg

La semaine de sept jours est remplacée par la décade de dix jours : Primidi, Duodi, Tridi, Quartidi, Quintidi, Sextidi, Septidi, Octidi, Nonidi, Décadi. Il n’y a donc aucune correspondance avec les jours de la semaine.

 

Triomphe-de-la-Republique.jpg

Les mois étaient nommés d’après le temps : Vendémiaire, Brumaire et Frimaire pour l’Automne ; Nivôse, Pluviôse et Ventôse pour l’Hiver ; Germinal, Floréal et Prairial pour le Printemps ; enfin messidor, Thermidor et Fructidor pour l’Eté. Comme 12 mois de 30 jours ne font que 360 jours, il fallait chaque année intercaler entre l’Eté et l’Automne 5 ou 6 jours appelés les « sans-culottides » (eh oui, à cette époque déjà, le ridicule ne tuait pas…) : Vertu, Génie, Travail, Opinion (contrôlée…), Récompenses et, les années bissextiles, Révolution.

 

Comme, bien entendu, il ne fallait plus parler de du jour de la « Saint-Machin », on donna à ces derniers des noms de plantes, animaux, ou minéraux et matières diverses, allant du Cheval au Plomb, en passant par le Persil, le Chanvre (il devait régner une ambiance particulière ce jour-là…), le Granit et la Rhubarbe. Chaque jour de fin de Décade (le Décadi) recevait un nom d’instrument agricole : Charrue, Arrosoir ou Râteau, par exemple.

 

Germinal.jpg

Ainsi nous sommes aujourd’hui le Quintidi 15 Germinal de l’An CCXXI (221), jour de l’Abeille. Demain, ce sera la Laitue… et Dimanche la Cigüe ! Prochain outil au calendrier, la Ruche, qui marquera la fin de la seconde Décade de Germinal.

 

Informations Wikipedia.

 


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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 09:09

1-corbeau-Vincent.JPG

Il se dit parfois que les corbeaux traversent les régions les plus désolées en volant sur le dos…

 

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Un léger souffle de vent, et voici notre oiseau qui change d’avis…

 

3-corbeau-Vincent.JPG

Il prend de l’altitude…

 

4-corbeau-Vincent.JPG

Et attend que le fromage s’engouffre dans son bec… Certains auront certainement reconnu le corbeau apprivoisé de notre ami Vincent…

 


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29 mars 2013 5 29 /03 /mars /2013 12:01

1 balade

Avant que la neige fasse un (espérons) ultime retour en fin de matinée, je suis parti en quête de quelques signes annonciateurs d’un Printemps qui n’a cesse de se faire désirer cette année. L’Ellébore Fétide (nommée d’après l’odeur exhalée par ses feuilles froissées) est toujours en pleine floraison !

 

2 balade

Le long de l’ancienne voie ferrée, très sujette aux courants d’air, aucun signe de vie, pas un bourgeon. Par contre un tache orange vif attire mon attention ; tiens, une affiche plastifiée a été apposée sur ce panneau interdisant depuis déjà longtemps l’accès des lieux aux véhicules motorisés, mais que personne ne semble capable de lire…

 

3 balade

Un peu plus loin, toujours dans la zone « Natura 2000 », quelques Saules Marsault exhibent leurs chatons, dont les couleurs vivent tranchent avec la grisaille ambiante. Enfin un peu de vie !

 

4 balade

Quelques dizaines de mètres plus loin, une autre de ces affiches. Approchons-nous. Je laisse le soin aux lecteurs du blog d’apprécier le sérieux de ce texte.

 

5 affiche carrières

Gageons que les services habilités à faire respecter cet arrêté, dûment énumérés sur l’affiche, seront vigilants et que, dès le mois de Juin, Orchidées, Vipérine, Onagre et autre plantes qui égayaient ce coteau (normalement) ensoleillé coloniseront à nouveau cette zone particulièrement riche, enfin débarrassée de ceux qui ont comme habitude de prendre les espaces naturels comme terrain de motocross. En tous cas, ceci nous montre que la Municipalité de Veaugues a pris conscience de la valeur de son patrimoine naturel, et de l’urgence qu’il y a à le protéger !

 

6 baladeContinuons dans les bois communaux, à présent hors du périmètre protégé. Par un bourgeon là non plus à cette époque ou les premières feuilles devraient pointer. Ici, un Daphné Lauréolé, plante de la famille des Thyméléacées, inféodées aux terrains calcaires.

 

6a balade

Le Daphné, comme l’Ellébore, fleurit l’hiver et sa floraison consiste en discrètes trompettes verdâtres qui se transformeront l’été en petites baies noires.

 

7 balade

Arrivé à la lisière Sud du bois, enfin de « vraies » fleurs ! Quelques bouquets de violettes parsèment le sol…

 

8 balade

Le Buis fleurit aussi en fin d’hiver. Ses fleurs jaunes dégagent normalement une senteur légèrement acidulée, qui déplaît à certains. Son nectar est une aubaine pour les premières abeilles, mais aujourd’hui, avec une température qui ne décolle pas du Zéro et alors que tombent quelques flocons, elles préfèrent la tiédeur de leurs ruches, maintenues à une température constates par ses habitantes…

 


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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:54

1.JPG

Depuis quelques jours, on sentait bien qu’il se passait quelque chose au sein de la petite famille … Puis est apparue une nouvelle silhouette, au fond du jardin…

 

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Plutôt élégant, mais « inconnu au bataillon », il s’approche timidement…

 

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Voilà que la cible de toutes ses attentions passe près de lui, dans un premier temps dédaigneuse…

 

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Et maintenant, je découvre un nouveau soupirant, posé sur un tas de planches, face à la maison. Il est à moitié essorillé. L’essorillage était une pratique médiévale qui consistait à couper un morceau d’oreille pour marquer un condamné. Le multi-récidiviste se retrouvait parfois privé de ses deux oreilles. Ainsi, où qu’il aille, il était immédiatement reconnu comme délinquant ou criminel, ce qui le condamnait à une perpétuelle errance…

 

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Délinquant ou pas, ce prétendant a l’air de plaire à ma seconde petite chatte. Il faut dire que, pour une entrée en matière, mieux vaut souvent ne pas se montrer trop difficile ; elle n’a que neuf mois.

 

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Changement soudain de situation : la première donzelle (probablement éprise du premier larron) poursuit le nouveau prétendant, qui semble ne plus se faire très fier…

 

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Cette fois, le soupirant prend la poudre d’escampette, poursuivi par les deux demoiselles. « Une, ça va, mais deux, je ne fais plus le poids », doit-il se dire ! Il ne tardera pas à revenir, car ses vocalises se font déjà entendre…

 


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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 09:42

Ste-Solange-gare-vers-1910.jpg

La gare de Sainte-Solange est située sur l’ancienne ligne Bourges-Cosne, ouverte en Décembre 1893, et dont j’ai maintes fois parlé sur le blog. C’est elle qui passe aux Aix d’Angillon, à Veaugues, Sancerre et St-Satur. Fermée aux voyageurs en Juillet 1966, elle fut ensuite désaffectée petit à petit jusqu’en 1999.

 

Ste-Solange-2013-03-23--1-.JPG

Après dépose de la voie, le parcours de la ligne de chemin de fer sur le territoire de la commune de Sainte-Solange a été soigneusement nivelé, et constitue aujourd’hui une agréable promenade pour piétons et cyclistes. A gauche, le bâtiment de la gare (vu sous le même angle que la photo au-dessus) a été vendu à un particulier qui l’a converti en habitation. A droite, les tilleuls plus que centenaires (plantés en 1893), qui ombrageaient le quai en direction de Sancerre et Cosne, ont été conservés, contrairement à Veaugues, où c’est la SNCF qui les avait fait couper en 1982.

 

Ste-Solange-2013-03-23--3-.JPG

Une vue prise d’un peu plus loin à un passage à niveau. De simples barrières de bois empêchent l’accès aux véhicules à moteur. Ici, le sol bien damé de l’ancienne voie ferrée constitue une surface propice à la marche, alors que, tout au long du tronçon Les Aix-Voisy (Vinon), et notamment à Veaugues, il est défoncé par les motos de cross…

 

Ste-Solange-2013-03-23--4-.JPGPris du même endroit, mais dans l’autre sens, en direction des Aix. Un document agrafé à un des poteaux rappelle l’interdiction du lieu aux véhicules à moteur, interdiction qui, ici, est respectée. Aucun poteau n'a été arraché. Alors, les autorités locales sont-elles à Ste-Solange plus soucieuses ou sévères qu’ailleurs (…) du respect des lois régissant la circulation et la protection de l’Environnement ? Ou est-ce que les usagers en sont plus respectueux ? Tout cela montre, pour moi, que « quand on veut, on peut » !

 

 

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16 mars 2013 6 16 /03 /mars /2013 13:43

A notre époque, où la ringardise guette quiconque se sert d’une tablette numérique vieille de plus de six mois, et où le comble de la « branchitude » est d’attendre toute une nuit au milieu d’une file d’imbéciles devant la porte du magasin pour être parmi les premiers heureux acheteurs du dernier modèle, certains objets ont miraculeusement traversé les temps. Après la fête foraine au matériel cinquantenaire et le Nautile, toujours présent dans l’Océan Indien après 500 millions d’années, voici quelques « durs faits pour durer », pour reprendre une publicité pour les voitures Lada datant des années 1970.

 

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Ce balai faisait déjà partie du déménagement lorsque je suis arrivé à Veaugues en 1985. En service dans la maison familiale de Cosne depuis des décennies, son allure semble le faire remonter aux années 50 !

 

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Son étiquette délicieusement désuète, vue de près. On y lit bien la marque, et constate que son fabricant avait pignon sur rue à Paris. De vraies soies animales (sanglier ou blaireau), inusables, puisqu’il me sert quotidiennement depuis près de 30 ans.

 

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On a tendance à l’oublier, mais Peugeot fabriquait aussi de l’outillage, et du solide, puisque cette perceuse date de 1983 ! Les mauvais traitements et la poussière n’on en rien altéré ses capacités, et elle est aussi vaillante qu’au premier jour !

 

concus-pour-durer--4-.JPG

En s’approchant, on voit une mention introuvable aujourd’hui sur un tel matériel : « Made in France ». Probablement la raison de cette longévité exceptionnelle !

 


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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:29

1-Gui.JPG

On a coutume de traiter de « parasite » tout être vivant se nourrissant aux dépens de ses congénères, qu’il soit animal ou végétal. Parmi des derniers, on range injustement le Lierre et différentes lianes comme la Clématite des bois, qui ne font qu’utiliser leur hôte comme support, mais se nourrissent de manière autonome. S’il est une plante parasite par excellence, c’est bien le Gui, celui-là même que nos vénérables druides avaient réputation de récolter pour leurs cérémonies païennes. Ici, il commence à coloniser la cime d’un grand Tilleul de mon jardin, pourtant en parfaite santé.

 

2-Gui.JPG

Voici une vue qui montre bien que le Gui est implanté sur le bois-même ; ici, une Aubépine. Sa graine, déposée sur une branche par les déjections d’un oiseau, lance une racine qui perce l’écorce et se soude au bois. Il ne lui reste alors plus qu’à lancer dans le bois de son hôte des racines traçantes qui suivent le bois sain, et nourrissent le parasite en suçant sa sève ! Lorsqu’il s’agit d’un grand arbre comme mon Tilleul, les dommages sont négligeables. Par contre, de vieux Pommiers finissent par être dépouillés de toute leur vitalité par d’innombrables touffes de Gui.

 

3-Gui.JPG

En Mars ou Avril, le Gui fleurit. Il produit de petites inflorescences jaune-vert, très discrètes. On trouve le Gui sur de nombreuses espèces d’arbres : Pommier, Peuplier, Aubépine, Erables, etc…, mais il est rarissime sur le Chêne. Un pied de Gui peut se propager en drageonnant depuis ses racines, produisant ainsi des touffes-filles loin du pied-mère.

 

4-Gui.JPG

Après la fleur, le fruit, qui apparaît à la fin de l’Eté. Les fruits restent très longtemps sur la branche, jusqu’à ce que les oiseaux (essentiellement les Grives et Merles) les mangent. Ici, sur le tronc principal d'un Erable Champêtre de bonne taille.

 

5-Gui.JPG

Ils ont la taille, la forme et la couleur de Groseilles blanches, et leur consistance est gluante. On en fabriquait autrefois une glu qui servait de colle, ou pour piéger les oiseaux !

 


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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 15:12

Le réseau Natura 2000 est un regroupement, à l’échelle européenne, de sites présentant un intérêt floristique et/ou faunistique particulier, et a pour objectif une protection renforcée de ces sites.

 

En signant la charte Natura 2000, les adhérents (collectivités locales ou particuliers) s’engagent à respecter certaines pratiques de gestion des milieux sur les parcelles de leur choix. Cette adhésion donne droit pour les propriétaires à certains avantages fiscaux, notamment l’exonération de la taxe foncière sur le foncier non-bâti.

 

L’ensemble des informations à propos de Natura 2000, dont sont extraites les lignes ci-dessus, et tout particulièrement le site FR 2400517, qui concerne la commune de Veaugues, peut être téléchargé à l’adresse suivante :

 

http://www.pays-sancerre-sologne.com/page-Natura-2000-93.html

 

 

 

Le site Natura 2000 FR 2400517 « Coteaux Calcaires du Sancerrois ».

 

A Veaugues, ce sont des « pelouses calcicoles », qui ont bénéficié de cette protection exceptionnelle, sur proposition de la Municipalité, qu’on ne peut que féliciter pour cette décision. La charte porte notamment sur le rappel du respect de la législation en vigueur, à savoir en ce qui concerne le site de Veaugues :

 

- Interdiction d’introduire des espèces végétales exotiques et interdiction de destruction des espèces protégées.

 

- Interdiction générale de circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels en dehors des voies ouvertes à la circulation publique (loi n°91-2 du 3 janvier 1991 renforcée par la circulaire n°DGA/SDAJ/BDEDP n°1 du 6 septembre 2005 dite « Circulaire Olin »).

 

Elle introduit de plus trois engagements :

 

- Le signataire s’engage à ne pas pratiquer ou à ne pas délivrer d’autorisation de pratiquer les loisirs motorisés ni le camping.

- ne pas planter d’arbres sur les parcelles engagées.

- ne pas effectuer de travaux d’entretien ou de restauration entre le 15 Mars et le 15 Juillet.

 

La commune de Veaugues a choisi, au titre du Plan d’Occupation des Sols promulgué en 2010, d’inscrire au réseau Natura 2000 deux groupes de sites :

 

- d’anciennes carrières souterraines dans lesquelles hibernent en grandes quantités une dizaine d’espèces de Chauves-Souris, toutes protégées, figurées par un triangle vert sur la carte ci-dessous (origine Géoportail).

 

natura-2000-veaugues.JPG

- le second site (plage verte) regroupe d’anciennes carrières de grave calcaire bénéficiant d’une exposition chaude au Sud-Est, colonisées par une riche flore calcicole depuis l’arrêt de leur exploitation il y a environ 25 ans, une partie de l’ancienne voie ferrée Bourges-Cosne, déferrée en 1992, le chemin qui la longe à l’Est ainsi que la haie le bordant, et des parcelles cultivées adjacentes. Cet ensemble constitue un trapèze qui s’étend au Sud du village.

 

C’est ce dernier ensemble qui fera l’objet de plusieurs reportages sur le Blog, afin de vous faire découvrir la richesse de la flore locale, essentiellement la quarantaine d’espèces d’arbres et d’arbustes présents, sans compter les résineux introduits dans les années 1960. Il va de soi que seule l’arrivée du Printemps, avec l’apparition des feuilles et des fleurs, permettra de bien différencier les espèces en question…

 

2-site-Natura-2000.JPG

La tranchée de l’ancienne voie ferrée, juste à la sortie du Bourg de Veaugues… En cette saison, il n'y a guère que les conifères qui soient identifiables. On en compte quatre espèces: Pin Noir d'Autriche, Pin Sylvestre, Genévrier et If.

 

3-If.JPG

Des Ifs, probablement issus de graines apportées par les oiseaux, s’accrochent ça et là…

 

4-fleurs-If.JPG

Les boutons des fleurs de l’If…

 

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A l’autre bout de la zone Natura 2000, ce Saule Marsault pense déjà au Printemps…

 

6-chatons-noisetier.JPG

Tout comme ce Noisetier, dont la floraison se termine déjà. Les inflorescences mâles se nomment chatons.

 

7-Argus-nacre-rd.jpg

Là, un avant-goût de la belle saison avec ce papillon Argus Nacré…

 


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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 14:09

1-Nautilus_profile.jpg

Le Nautile fait partie des plus anciens animaux encore présents sur Terre ; une sorte de « fossile vivant », apparu au Cambrien (il y a 500 millions d’années) et qui hante toujours les profondeurs de l’Océan Indien . Image Wikipedia.

 

2-coupe-nautile.jpg

Il s’agit d’un Mollusque Céphalopode (littéralement « qui a la tête sur le pied »), voisin des Ammonites qui, elles, n’ont vécu qu’au Secondaire (de -210 à -65 millions d’années). Son corps mou muni de tentacules occupe la dernière loge de sa coquille, et il est muni d’un « siphon » qui traverse toutes les anciennes loges vides.

 

3-Nautile.JPGLeurs fossiles sont souvent ramassés par les agriculteurs lors des travaux des champs, mais c’est dans ne petite carrière des environs que celui-ci a été découvert par un ami. Au deux-tiers enchâssé dans la paroi calcaire (Oxfordien Supérieur), il est de la taille d’une roue de voiture ! J’en profite pour conseiller à ceux et celles qui feraient de telles découvertes, qu’essayer de dégager de grosses pièces comme celles-ci amène inévitablement à leur destruction. Alors, mieux vaut ne pas divulguer leur emplacement, et les admirer sur place !

 

4-Nautile.JPGDans la même carrière, voici, rapportées à la maison, des loges éparpillées d’un autre Nautile ; éléments que nous avions au départ pris pour des vertèbres de Dinosaure, avant qu’un spécialiste n’éclaire notre lanterne.

 

5-Nautile.JPGCelui-là a malheureusement été disloqué par la pelleteuse, mais il devait lui aussi être de taille respectable. Chaque élément présente les traces du trou que traversait le fameux siphon.

 


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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 09:59

Hier soir, à l’heure des « jités » de la Une et de la Deux, souhaitant voir autre chose que la rediffusion des infos de midi, je bascule sur Arte ; « 360° Géo ».

 

A première vue, le paysage semble bien de chez nous ; vallonné et reposant, il offre une alternance de cultures parsemées de beaux chênes isolés (chez nous, ils ont tendance à disparaître…) et de parcelles de bois de feuillus.

 

Puis entrent en scène deux hommes, torse nu, noircis par la poussière, qui brassent du charbon de bois à la pelle (à main) autour d’une immense meule. Je tente d’identifier la langue qu’ils parlent ; au  premier abord, on dirait de l’Espagnol. Leurs conditions de travail et de vie me paraissent bien en-deçà de ce qu’on s’attend à trouver en Espagne, même en pleine crise économique. Ils expliquent qu’ils font ce travail tout l’été, et jusqu’en Novembre, ce qui exclut derechef un pays de l’hémisphère Sud comme l’Argentine, où cette époque correspond à l’hiver.

 

En prêtant plus attention à leur conversation, il semble que leur parler a aussi des intonations slaves ; sommes-nous en Bosnie ou en Albanie ? Puis on découvre leurs misérables habitations : une roulotte et une cabane de bois, plantées au plus près des meules. L’épouse de l’un des deux hommes s’affaire aux tâches ménagères, sans eau ni électricité, et s’occupe de quelques bestiaux : vaches, poules et cochons. Le mystère s’épaissit, car les Bosniaques et Albanais sont musulmans et ne mangent pas de porc… Leur seule distraction : une minuscule télévision qu’ils branchent sur la batterie de leur tracteur antédiluvien.

 

charbon-de-bois.jpg

Finalement, le commentateur lève le voile : nous sommes en Roumanie ! En fait, nous assistons à la fabrication de l’essentiel du charbon de bois qui sera vendu dans nos supermarchés pour les barbecues des belles journées d’été. Les chiffres tombent : ces miséreux touchent 600 Euros pour une meule qui produira 20 tonnes de charbon de bois. Construire, surveiller la combustion, puis défaire la meule et enfin tamiser le charbon avant de le mettre en sacs, le tout à la main, leur prendra un mois. 200€ par personne pour le mois (ils sont trois) pour des journées harassantes dans des conditions d’hygiène plus que déplorables, 7 jours sur 7, et avec la poussière plein les poumons…

 

Ce charbon leur est acheté 30€ la tonne par leur patron-exploiteur, qui le revend (sans se salir les mains) presto-illico à un grossiste, dix fois plus cher (300€ la tonne) en pleurnichant qu'à ce prix-là il perd de l'argent.  Chez nous, il sera vendu 12€ le sac de 8 kgs, soit 1500€ la tonne, c’est-à-dire 50 fois le prix qu’il a été acheté chez nos charbonniers d’un autre âge, travaillant sans salaire fixe, ni protection sociale !

 

Ah oui, j’oubliais : tout, depuis la production jusqu’à la consommation, se passe au sein de l’Union Européenne !

 


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