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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 09:13
Certes, Marzy n'est pas dans le Sancerrois, mais j'ai eu l'occasion de la découvrir récemment, en me rendant à l'exposition de mon ami photographe Fabrice Audier, qui se tenait juste en face. Pour ceux qui ne connaissent pas, Marzy est dans la "grande banlieue" de Nevers, juste au-dessus du Bec d'Allier.


La tour-clocher et l'abside sont d'époque romane, et il n'y a pas de transept. La chapelle Sud et la sacriste, dans laquelle a été réemployée une porte du XVIème siècle, ont été construites au milieu du XIXème siècle.







Vue de la paroi Sud de la nef, et de la chapelle Sud.


Une récente réfection des extérieurs met bien en valeur l'architecture du bâtiment.
















Le porche, tout simple, n'est pas roman.


Une statue de St-André, provenant probablement d'une ornementation intérieure, a été placée dans le tympan.











La nef. A droite, juste après la chaire (fin XVIème s.), s'ouvre la chapelle Sud. Le sol dallé en pierre de Nevers date de 1785. La séparation entre la nef et l'avant-chœur est marqué par un arc ogival qui repose sur des piliers engagés dans le mur et portant quatre têtes dont deux sont humaines. A la naissance de l'ogive, un Christ en Croix en bois sculpté est soutenu par une poutre transversale mordue aux extrémités par deux têtes de dragons. De part et d'autre de l'arc, sont posées sur des consoles les statues de saint Vincent et de sainte Agathe.





Détail de la naissance gauche de la poutre mentionnée au-dessus. la tête de dragon me fait immanquablement penser aux "vouivres" de la Tour de Vesvre (Neuvy deux-clochers)










A droite de la porte d'entrée, une grande statue en pierre de saint Christophe, datée du XVIème siècle. Elle a une histoire qui serait la suivante : arrachée à la cathédrale de Nevers lors la Révolution, jetée dans la Loire, elle s'arrête au bec d'Allier et elle est recueillie par les habitants de Marzy, qui l'installent dans leur église.












Dans la chapelle Nord, d'étranges stalles en trompe-l'oeil sont peintes sur le mur. Leur style fait penser au début du XVIème s., époque de construction de la chapelle.














La statue de Ste-Agathe, en pierre polychrome, garde le côté gauche de l'entrée de l'avant-choeur.



















A droite, c'est St-Vincent. Faut-il en conclure que Marzy était autrefois une grande région viticole?













Le banc d'oeuvre a perdu son banc où prenaient place les membres de la Fabrique responsables de l'entretien de l'église. Il reste le dossier à deux étages de six panneaux à arcatures de style flamboyant : les trois dessous en plein et ceux du dessus ajourés, Par-dessus se trouve un dais orné de clochetons et d'une galerie. On remarque aussi que les murs et les colonnes ont gardé leurs peintures polychromes, détail rare dans nos régions. Espérons qu'une restauration éventuelle saura les mettre en valeur!












Détail de l'un des panneaux sculptés sous le dais. Belle sculpture du XVIème siècle.















Dans la chapelle Sud, on remarque une statue de saint Roch, en pierre peinte classée Monument historique en 1922 ; le saint est le patron des mariniers de Loire mais aussi, à partir du XVe siècle, le saint antipesteux. Il est représenté avec une pèlerine, le bourdon (le bâton des pèlerins), une gourde, un chapeau à larges bords traditionnel du pèlerin. De sa main droite, le saint découvre sa cuisse sur laquelle l'ange désigne le bubon de la peste, un chien l'accompagne. Cette représentation rappelle la légende : en rentrant d'un pèlerinage à Rome, il entre dans une ville des Apennins d'Italie ravagée par la peste, il y guérit des pestiférés en traçant le signe de croix sur eux puis, atteint du mal, il se retire dans les bois où Dieu lui envoie un ange guérisseur, le chien lui apporte du pain.


 




Enfin, pour ceux qui auraient quelque chose à se reprocher (ce n'est bien évidemment pas mon cas), il y a le confessionnal.

Si ces vénérables panneaux de bois pouvaient parler, que de croustillantes révélations ils pourraient certainement nous faire...














Les informations historiques de cet article proviennent de la notice rédigée par Elisabeth Franc, de la CAMOSINE, qui m'a été aimablement remise à l'accueil du musée municipal Gautron du Coudray, face à l'église. Je ne puis que vous recommander de le visiter!

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commentaires

A
<br /> Belle découverte que cette église. Le Saint-Christophe et le Saint Roch sont superbes !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Oui, elle mériteriat d'être plus connue!<br /> <br /> <br />

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