L'époque où on pouvait rire de (presque) tout

Ce matin, an parcourant sur le site du journal Le Monde la liste des personnalités disparues en 2023, je tombe en fin de liste chronologique sur le nom de Claude Villers. Je m'étonne d'ailleurs que cette nouvelle m'ait échappé il y a deux semaines.

Evidemment, ça renvoie à une époque que les moins de 60 ans ne connaissent pas, et notamment au Tribunal des flagrants délires, émission-culte pratiquant le rire sans limites mais sans vulgarité, avec des animateurs tels que Luis Rego et Pierre Desproges. Les invités étaient mis sur le gril sans complaisance, et nombreuses sont les personnalités qui se sont prêtées au jeu, de Coluche à Jean-Marie Le Pen. Une époque hélas aujourd'hui révolue.

En voici quelques pépites. pour bien commencer l'année et se distraire en cette journée à la météo particulièrement exécrable.

Comments

[Gabray31]

J'ai beaucoup apprécié ton bel article : merci pour ce bon partage . Je te souhaite de passer un bon et agréable jeudi. Cordiales amitiés & à +

[sirius]

Merci pour ton passage et bonne soirée, frisquette ici!

[Ségaline]

C'est vrai qu'on ne peut plus rire de tout comme avant sans risquer d'être taxé de racisme ou de machisme ou de quoi que ce soit d'autre, tant l'esprit critique et le sens du second degré ont disparu. Alors on s'autocensure c'est vrai et c'est terrible je trouve, tellement appauvrissant. Et que dire, dans le même ordre d'idée, de la réécriture de certains classiques de la littérature pour ne pas offenser telle ou telle communauté? Cette époque est décidément d'une tristesse affligeante…

[sirius]

Que dire, si ce n'est que je partage totalement ton point de vue... Bon dimanche tout de même (en écoutant Bach sur France-Musique à cette heure pour moi).

[virjaja]

c'est vrai qu'a notre époque il faut surveiller tout ce qu'on dit.... Bisous et bonne année. cathy

[sirius]

Malheureusement oui; bien-pensance et "wokisme" contribuent à une détestable auto-censure, même dans les conversations privées.

[anatole M]

Claude Villers était né le même jour que moi (enfin c'était plutôt l'inverse) je dois avouer que j'aimais bien Desproges mais moins l'émission des fragrants délires.
A pluche.

[sirius]

Il en faut à la radio pour tous les goûts, comme en politique!