Régulièrement, il y a des années de la femme, de l’éducation, de l’enfant ou de la culture… Il y a aussi les « journées » comme celle sans tabac ou celle de la courtoise… Pour moi, à moins d’un évènement majeur d’ici le 31 Décembre, 2014 restera l’Année de la Figue ! J’en ai 4 espèces, et jamais n’en aurai mangé autant ! Ici, le plus ancien, dont la souche d’origine provient du jardin de ma grand-mère, à Cosne, et qui a fait de nombreux clones dans le secteur…
Il donne en principe deux récoltes par an. La première, fin Juillet, produit de grosses figues qui parviennent rarement à maturité ; ce fut pourtant le cas cette année. La seconde récolte nécessite un mois d’Octobre doux et ensoleillé, ce qui fut le cas cette année. Les fruits sont plus petits et plus colorés.
Celui-ci provient d’un jeune plant arraché au bord d’un chemin dans le Lodévois (Hérault) ; c’est un sauvageon qui a prospéré au-delà de toute espérance !
Il a environ 5 ans, et commence juste à donner vraiment. Ses fruits sont petits, allongés, et seule leur consistance au toucher permet de savoir s’ils sont mûrs. La chair est rouge-brun très sombre, et gorgée de sucre…
Troisième arrivé de la fratrie, celui-ci m’avait été donné par Guy Millérioux, huilier à Pesselières et passionné d’arbres fruitiers, comme produisant des fruits blancs.
C’est raté pour la couleur (rouge sombre dehors et dedans), mais heureusement pas pour le goût !
Et voici le dernier, donné par une dame de Veaugues, fidèle lectrice du blog. Tout jeune, il a donné 3 figues cette année, qui ressemblent un peu à celles de Guy. Alors, après l’olive, et en attendant les kakis, qui dira encore qu’il fait toujours mauvais dans le Berry ? D'ailleur, pour preuve, aujourd'hui jour de la Toussaint, le soleil resplendit au firmament d'un ciel tout bleu et il fait 20°!
Pour accommoder le surplus de tous ces cadeaux d’un Automne ensoleillé, voici deux recettes.
Confiture figue/poire :
- prendre des poires dures qu’on trouve au bord des chemins et dont personne ne veut, les peler et les couper en fines lamelles, qu’on mélangera à parts plus ou moins égales avec les figues qui auront été débarrassées de leurs parties blanches ou dures. Ajouter 600g de sucre par kilo de fruit, et cuire environ une heure, jusqu’à consistance souhaitée. Une confiture bien cuite ne coule pas, et ne moisit jamais ; inutile donc de la conserver au frigo, même une fois le pot ouvert.
Compote multi-fruits :
- mélanger (les proportions variant selon la disponibilité des fruits) pommes, poires, coings et figues, pelés et coupés en lamelles. Ne pas ajouter de sucre, mais on peut mettre quelques clous de girofle ou un peu de cannelle. Faire cuire jusqu’à ce que les fruits soient bien « fondus ». Surtout ne pas passer à la moulinette ! Ces compotes se congèlent parfaitement.
Les amateurs de figues peuvent me contacter. Je leur préparerai des marcottes qui leur permettront d’installer dans leur jardin un figuier d’ici un an ; exposition Sud, Sud-Est ou Sud-Ouest abritée indispensable.