S’il est un arbuste (jusqu’à 6 mètres de haut) de nos haies et forêts qui passe presque inaperçu par sa discrétion, c’est bien le Nerprun ! Souvent disséminé parmi les autres espèces de nos haies, et sans usage particulier, qui le connaît ?
Au Printemps, le Nerprun produit des fleurs blanches qui rappellent celles des Merisiers ou des Prunelliers. Les rameaux sont en général terminés par une épine dans leur prolongement.
La feuille, difficile à identifier, ressemble à celles des Cornouillers, à cela près qu’elle est légèrement dentée. Selon l’Encyclopédie Pratique du Naturaliste (chez Paul Lechevallier ; Paris, 1913), le bois est dur et était alors employé en tournage et en marqueterie.
A l’Automne se remarquent de petites baies noires ressemblant aux fruits du Troène. Très purgatifs (je n’ai pas essayé…), ils servaient autrefois à préparer le Sirop de Nerprun pour les animaux, et aussi une couleur connue sous le nom de Vert de Vessie.