C’est un lecteur du blog habitué à m’envoyer des documents susceptible de m’intéresser qui m’a fait parvenir celui-ci, et je l’en remercie. Il s’agit cette fois d’une carte postale envoyée de Veaugues le 12 Juin 1912 par une écolière qui fait ainsi part de sa joie à ses parents, à l’annonce de sa réussite au Certificat d’Etudes.
Une occasion de me pencher sur ce fameux certif’ que je n’ai jamais passé, ayant été élevé dans une grande ville. Le Certificat d'Etudes Primaires était un diplôme créé en 1886 suite à la Loi Jules Ferry de 1882, attestant de l'acquisition des connaissances de base en écriture, lecture, calcul, et quelques autres matières de base indispensables à l’intégration dans la vie active. Il est décerné à la fin du Cours Primaire. Le précieux diplôme, souvent le seul de bien des enfants de nos campagnes, était souvent encadré et exposé à la vue des visiteurs dans la pièce principale de la maison, signe que la personne concernée savait lire, écrire et compter (image Wikipedia).
Les Editions Larousse publient cet opuscule intitulé « Auriez-vous votre Certificat d’Etudes en 1923 ? ».
Ce petit ouvrage instructif et amusant reprend certaines des questions qui avaient été posées aux candidats, et on remarque de suite que nombre d’entre elles étaient d’ordre pratique.
On retrouve, entre autres, les fameuses histoires de robinets et de baignoire qui se vident plus ou moins vite qu’elles ne se remplissent. Ici, c’est un partage compliqué de pommes…
La vitesse annoncée pour l’automobile trahit de suite l’époque de l’examen. Cet exercice fait abstraction des aléas qui transformaient alors tout voyage routier en véritable aventure, pour commencer par les crevaisons !
A cette époque, pas question d’égalité des sexes ! Cuisine et couture pour les filles, travail de la terre et mécanique pour les garçons ; chacun à sa place ! Mais, au fait, combien d’entre nous, sans calculette ni tablette numérique, répondraient à toutes les questions de cet examen au parfum suranné ?