Parmi la quarantaine d'espèces ligneuses indigènes des bois de Veaugues, on trouve le Cormier. De la même famille (Rosacées) que le Pommier, le Poirier ou le Merisier, c'est un arbre qui se rencontre ça et là sur les sols calcaires, en tant que sujet isolé au bord des routes ou dans les bois. Un très beau sujet est visible dans le bourg de Neuvy-deux Clochers, sur la droite en allant vers Henrichemont. Celui que vous verrez dans cet article pousse dans mon jardin, planté par mes soins.
Le groupe des Sorbiers comprend le Sorbier des Oiseleurs (vit en montagne), les Alisiers (seront présentés ultérieurement) et le Cormier.
Le Cormier pousse lentement, et donne un bois très dur qui était autrefois très apprécié en charronnerie, ainsi que pour faire des manches d'outils.
Celui-ci, qui a environ 25 ans, fait 30 centimètres de diamètre.
Les feuilles du Cormier sont pennifoliées, comme celles du Frêne ou de l'Acacia, avec les bords dentés. Au printemps, il se couvre de petites fleurs blanches en grappes, ressemblant à celles des Cerisiers et des Pommiers. Suivent ensuite les Cormes, fruits ressemblant à de petites poires jaunes et rouges, au goût très âpre. Dans le Midi, région d'où est originaire l'espèce, les fruits sont souvent plus gros, parfois de la taile d'une clémentine, et plutôt en forme de pommes.
Comme les nèfles, les cormes sont comestibles blettes; la peau doit être marron, alors que la chair est encore blanche, mais tendre. Elles ont un goût très fin, mais doivent être consommées rapidement. Certaines personnes m'ont dit qu'on en faisait autrefois une boisson alcoolisée. J'ai personnellement essayé d'en faire de la confiture ou de la gelée mais, comme les Alises (dont je parlerai plus tard), elles prennent un goût poivré à la cuisson. Il existe cependant des recettes sur Internet, alors si quelqu'un connaît le secret de la confiture de cormes, je suis preneur...
A l'automne, le Cormier revêt une parure jaune d'or du plus bel effet. Au premier plan, un Néflier.