Certes, elle est lourde (2,5 kgs), mais inusable ! Confiture, compote, ratatouille, bourguignon, blanquette, et j’en passe, continuent à être mitonnés dans cette cocotte-minute d’un autre âge. Mais qui savait (moi pas, en tous cas jusqu’à ce matin) que l’autocuiseur (nom officiel de ce genre d’appareil) avait été inventé en 1679, puis commercialisé pour la première fois en 1898 ?
La mienne, une Hermès, a été produite de 1950 à 1959, et portait déjà l’écusson « NF Cuisson », ce qui signifie qu’elle satisfaisait aux normes alors en vigueur en France, qui ne s’appliquaient pas encore à l’Europe.
Deux solides poignées de bakélite verte permettaient de porter le pesant ustensile, et une autre d’ouvrir son couvercle. Je n’ai hélas jamais eu la soupape de sécurité, probablement égarée par ma grand-mère de qui je tiens cette pièce de musée.
J’ai récemment eu la chance de trouver sur Internet son manuel d’utilisation, bien dans le ton de l’époque.
On y découvre ainsi les temps de cuisson de divers aliments à la mode dans les années cinquante.
Toile cirée blanc et vert, gazinière à émail moucheté, évier basique en faïence, tout le parfum de ces années-là, mieux encore que dans ces incontournables diaporamas qui tentent de nous faire croire que « tout était mieux autrefois », (sauf peut-être les WC au fond du jardin…).
La famille-modèle de l’époque. Si chacun est bien à sa place, on peut se demander ce qu’ils regardent tous trois car, à cette époque, la TV ne s’était pas encore généralisée. Probablement la cocotte Hermès !