Après la petite maison toute simple et sans prétention de Villedonné, je ne puis résister à montrer ce que peut donner la conjonction du bon goût d'un propriétaire et du savoir-faire d'un artisan du bâtiment.
Cette maison typique (Pesselière; commune de Jalognes) devait à l'origine comporter deux logements d'une grande pièce chacun. Une cormiche en pierre ouvragée couronne le mur de façade, servant d'appui à la charpente. Les chaînages d'angle en alternance de pierre et de brique sont plus récents, et datent de la construction du bâtiment mitoyen sur la gauche.
Seuls les plants de kiwis, idéalement exposés sur la façade sud, peuvent sembler anachroniques et, tout au plus, peut-on souhaiter qu'un jour EDF songe à faire disparaître le hideux poteau en béton.
Félicitations à Monsieur Guy Millérioux, huilier à Pesselière, qui a su faire restaurer cette maison dans les règles de l'art.
Cette petite maison à première vue toute simple a cependant un atout exceptionnel: son authenticité! Celui qui l'a bâtie a même mis un soin tout particulier à son travail, en dotant la porte et la fenêtre de linteaux cintrés en trois partie avec clé de voûte, ce qui lui donne beaucoup de charme.
Elle n'a pas subi les outrages typiques des années 1950-60, infligés par des propriétaires qui voulaient être dans l'air du temps. Combien de maisons rurales n'ont pas à cette époque vu leur architecture typique massacrée par des gens qui, pensant que le béton était plus beau que la pierre, ont consciencieusement fait disparaître quartiers d'angle et tableaux de fenêtres en pierre!
Si cette époque a heureusement vu la plupart des habitations rurales se doter des sanitaires indispensables à l'hygiène moderne, elle aussi été une catastrophe sur le plan de l'esthétique.
Seul un nouvel enduit couleur ocre jaune lui manque, et gageons que les propriétaires de cette jolie maison située à Villedonné (commune de Veaugues) sauront préserver son charme!
Les belles journées comme celles d'aujourd'hui (10° avec un beau soleil) sont l'occasion pour certaines bébêtes de montrer le bout de leurs antennes. On peut alors croiser quelques abeilles à la recherche d'un hypothétique nectar à butiner; peut-être le trouveront-elles dans la corolle d'un perce-neige, d'un crocus ou d'une rose de Noël...
Cette abeille se régale du nectar d'un crocus...
Ces "gendarmes" profitent des premiers rayons du soleil pour se réchauffer. Ils tirent leur nom de leur couleur, qui rappelle celle de l'ancien uniforme des Gendarmes.
Totalement inoffensifs, ils se nourrissent de débris de végétaux, et ne dressent pas de PV.
Cette boule aux délicats arabesques est un nid souterrain de guêpes. Il est construit en carton, que les insectes fabriquent en rapportant des fibres végétales, qu'elles agglomèrent avec leur salive
Exactement comme on fait dans les papeteries, à la différence près que les ouvriers papetiers ne sont pas condamnés à mâchonner toute la journée.
Celui-ci est de la taille d'une balle de tennis, mais ils peuvent être beaucoup plus gros!
Photomontage? Non, cette chenille de Grand Paon de Nuit est bien de la taille d'une saucisse! A l'automne, elle se muera en une chrysalide, qui attendra bien protégée dans son cocon de soie les beaux jours pour ressusciter sous la fome d'un immense papillon velouté aux ailes ornées de deux grands yeux...
Le Lucane, ou Cerf-Volant est un de nos plus grands insectes. Celui-ci montre un vif intérêt pour une Quetsche de 3 cm environ.
Incapables de pincer, ils se déplacent et volent lentement, avec un bourdonnement caractéristique.
Toutes nos araignées ne sont pas aussi effrayantes que cette Tégénaire Domestique, dont l'envergure peut dépasser les dix centimètres; elle est cependant inoffensive pour l'Homme, se contentant de fuir aussi vite que lelui permet ses longues pattes.
Cette Argyope parée de belles couleurs vit dans les bois et les jardins; on ne la trouve pas dans les maisons.
Elle est de la même famille que les Epeires, et tisse sa toile entre les branches. Son corps peut atteindre la taille d'une olive
Le corps de celle-ci n'est guère plus gros qu'un pépin de raisin, et sa couleur la fait passer inaperçue. Bien dommage, car elle est si belle dans sa livrée verte deux tons! Il existe même des araignées roses, qu'il faut découvrir tapies au fond de la corolle des fleurs, à l'affût de quelque insecte butineur...
Voilà, vite présentées, quelques bêtes que nous ne remarquons en général même pas. Il suffit parfois de s'asseoir sur un banc dans son jardin et d'attendre, tout en ouvrant l'oeil. Bientôt, ce sera les oreilles qu'il faudra ouvrir, avec les premiers chants d'oiseaux!
Notre village a-t-il des origines gallo-romaines, voire plus anciennes ? C’est une hypothèse envisageable au vu des vestiges qui ont été trouvés, même si cela n’a rien de certain. Le seul ouvrage récent consacré au patrimoine ancien du département, la Carte Archéologique de la Gaule (tome du Cher), par JF Chevrot et J. Troadec, mentionne pêle-mêle pour notre commune :
- La voie romaine Bourges-Sancerre qui traverse la commune.
L'ancienne voie romaine (au premier plan, à travers champs) forme la limite entre les communes de Veaugues et Jalognes.
- un site antique près de ladite voie.
- à la fin du XIXème siècle, un dépôt monétaire composé de 140 à 160 sesterces de Trajan à Marc Aurèle a été trouvé « près de l’aqueduc romain »
Cette figurine gauloise en plomb a été trouvée par un amateur près de la voie romaine.
- un aqueduc romain a été trouvé en 1832 sous une maison de la route de Neuvy.
- près des Brosses, un enclos quadrangulaire (ferme de l’époque gauloise ?).
- au Petit Voisy, une nécropole protohistorique (âge du fer) comportant plusieurs enclos de formes diverses.
- au lieu-dit « Champ du Canon », un édifice romain
- au lieu-dit Sarry, une villa romaine, avec à proximité un tumulus ou une motte.
Qu’est-ce que le promeneur peut voir aujourd’hui de ces vestiges ? Certains, comme les enclos et sépultures protohistoriques (temps de gaulois) ne sont discernables que par les professionnels de l’archéologie. Certains de ces éléments peuvent cependant être aperçus sur les photos aériennes, mais il n’y a rien à voir au sol.
Les pièces de monnaie, à moins qu’elles aient eu la chance d’être découvertes par un archéologue, ont certainement été éparpillées au cours de reventes successives.
Le « site antique près de la voie romaine » n’a jamais été identifié avec certitude, et il se peut que ce soit le même qui soit repéré au Champ du Canon et à Sarry.
En fait, le seul vestige bien visible de cette époque est l’ancienne voie romaine qui constitue la limite au Sud-Est avec Jalognes, et qu’on connaît sous le nom de « Chemin de Jacques-Cœur ». Malheureusement, elle n’est pas longée par un souterrain comme le disent beaucoup de gens, et l’explication de l’origine de cette légende viendra avec une autre communication…
La voie romaine près des Averdines. En haut, la route d'Azy; la courbe est celle de l'ancienne voie ferrée. La trace blanche correspond à la partie empierrée de la voie romaine. Les deux bandes sombres de part et d'autre, aux fossés latéraux riches en matières organiques.
Très intéressant est l’aqueduc retrouvé à plusieurs reprises depuis 1832, et qui longe la route de Neuvy. Chaque chantier dans ce secteur l’a vu apparaître, et sa dernière découverte date de 1996, quand des membres du Club Spéléo-Archéologie de Veaugues furent appelés par un riverain qui avait vu apparaître, en décapant un terrain, « une bande sombre régulière ».
Un sondage a fait apparaître la partie basse de cet aqueduc, large de 18 cms, et dont les parois étaient enduites d’un mortier rose. Bien plus intéressantes que sa structure sont son origine et sa destination !
Par définition, un aqueduc capte une source à un point haut pour l’amener sur son lieu d’utilisation plus bas ; celui-ci peut être une agglomération (cas des aqueducs de Bourges) mais, à Veaugues, il s’agit probablement d’une riche villa.
Ce sondage montre le canal (cunette) de l'aqueduc.
Si on étudie le réseau hydrographique local, notre aqueduc devait capter l’eau d’une source pérenne située sur le cours de l’un des affluents de la Planche-Godard, à savoir donc à Villedonné, Sarry ou Epignol.
Cette autre coupe montre bien le radier de béton, et les pierres qui ont été disposées au fond de la tranchée autour de l'ouvrage. Le marteau donne l'échelle.
Aucune de ces sources n’est pérenne aujourd’hui, mais cela est peut-être du aux différents pompages effectués pour l’alimentation en eau potable ou par les agriculteurs. En outre, la pluviométrie a peut-être changé en 2000 ans, et le ruissellement entraîné par le déboisement y est certainement pour quelque chose.
La source d'Epignol a peut-être des originies gallo-romaines. Soigneusement aménagée au moyen de grosses dalles de calcaire, elle alimentait un lavoir aujourd'hui ruiné. Réhabilité à peu de frais, et surtout bien entretenu, l'endroit pourrait devenir un charmant but de promenade...
Aucun travail de recherche n’ayant été effectué en amont du village, et aucune découverte n’ayant pu apporter la moindre information, le lieu de captage reste inconnu.
Le tracé et la pente de l’aqueduc conduisent tout naturellement à penser que l’établissement qu’il desservait se trouvait à l’emplacement de l’actuel établissement pour personnes handicapées (IME / ESAT), en tous cas à un point bas du village.
Le site de l'ESAT était connu sous le nom de « château », ou d' "hôpital" (ici, le cadastre de 1823), et il est probable que diverses constructions s’y sont succédées au cours des âges. Le premier était peut-être une villa romaine…
Carte postale ancienne montrant l'entrée des Carrières (niveau inférieur) vers 1905, alors toujours exploitées.Quel habitant de Veaugues peut dire que, gamin, il n’a jamais joué dans la « Carrière » ? Son entrée béante s’ouvre à la lisière de la forêt, au flanc d’un côteau au relief modelé par les gravats rejetés là durant des décennies, voire des siècles. Elles tirent leur nom du fait qu’à un moment donné de leur histoire, le terrain devait appartenir à l’Hospice de Veaugues, les exploitants payant une redevance sur la pierre tirée.
Les Carrières de l’Hospice étaient le plus important site souterrain d’extraction de calcaire de la commune de Veaugues, et aussi le seul accessible aujourd’hui au public. L’entrée principale se trouve en limite des bois du même nom, au Sud-Ouest du bourg. Jusqu’à la fin de l’exploitation, vers 1925, elle servait à sortir les pierres extraites à l’intérieur.
Les carrières se composaient de deux niveaux superposés, sans qu’on puisse dire à ce jour lequel est le plus ancien. Ce qui semble certain, c’est que le niveau supérieur possédait à l’origine une autre entrée, qui fut condamnée suite à un effondrement; les blocs furent depuis lors descendus au niveau inférieur par un puits carré qui existe toujours.L'entrée du niveau supérieur s'ouvre dans les bois. A l'origine, il y avait là un porche comparable à celui du dessous. Il s'est effondré au début du 20ème siècle.Nous ne connaissons aucun document relatif à l’exploitation de ces carrières. Un plan a été découvert dans une décharge, et il reste les témoignages de certaines personnes, entre autres René Chapaux, dont le père y a travaillé dans les derniers temps. De temps à autres, on entend encore certaines personnes du village affirmer qu’il est possible d’entrer dans une carrière (et en voiture, s’il vous plaît…), et de ressortir par une autre, en étant passé sous une partie de la forêt… Ces affirmations sont du même acabit que celles qui prétendent qu’il y a un souterrain sous la voie Jacques Cœur !
Au Jurassique supérieur (Oxfordien), il y a environ 140 millions s'années, le site se présentait sous la forme d'une mer chaude et peu profonde, rappelant les barrières coralliennes que l'on trouve aujourd'hui dans les mers tropicales. L'eau y était en perpétuelle agitation, et sur les récifs se formaient madrépores et coraux, dont on retrouve actuellement les squelettes fossilisés dans le calcaire crayeux des carrières. On trouve de nombreux brachiopodes (Térébratules et Rhynchonelles), des mollusques bivalves (Pholades) généralement en moulages internes, et de grandes huîtres très difficiles à extraire, apparaissant ici en coupe.
L'intérêt de la pierre blanche du Sancerrois résidait dans sa facilité d'exploitation et de mise en forme, car c'est un matériau assez tendre. Toutes les exploitations étaient souterraines; les accès se faisaient à flanc de côteau, et une rampe horizontale menait au porche d'entrée. Les carriers abattaient la pierre par tranches successives, au fur et à mesure, laissant des piliers pour soutenir le plafond. Ils pratiquaient à la barre à mine une entaille de la dimension du bloc à détacher, puis y enfonçaient des coins de bois bien sec; ils arrosaient ensuite les coins et, en gonflant, ceux-ci faisaient éclater la roche, laissant ainsi tomber le bloc convoité. On pouvait aussi introduire des coins en fer, et frapper.
Après avoir pratiqué une entaille au-dessus et sur les côtés du bloc à extraire, on disposait des coins en fer qu'on frappait, ou des coins de bois qu'on mouillait pour les faire gonfler. La roche se fendait et le bloc sortait de la paroi.
Les blocs étaient en général débités sur place selon les commandes; les déchets étaient entreposés dans les parties déjà exploitées, comblant de la sorte certaines galeries (étage supérieur), ou jetés au-dehors.Les ouvriers ménageaient de petites niches dans la paroi pour y placer leurs lampes à huile...
La pierre tirée du niveau supérieur était descendue au-dessous par le puits carré, l’entrée supérieure étant réservée à l’accès du personnel. Les blocs extraits étaient ensuite tirés au-dehors au moyens de treuils appelés crapauds, sur des chariots puis, au moyen d’un quai, transbordés sur des fardiers tirés par des chevaux. Des camions ont peut-être été utilisés dans les dernières années d’exploitation. Matériel exposé à la Carrière d'Aubigny (89 Taingy)
Les carriers inscrivaient souvent leur nom au plafond avec la fumée de leur lampe à huile. Ici, Lucien Guillerault, 24 ans, en 1909.
Sur l'antique voie romaine(1) allant de Bourges à Auxerre, il était un lieu désert, redouté de tous les voyageurs, même des hommes d'armes, endroit maudit, où riches trafiquants, marchands et voyageurs étaient dépouillés, tués même, sans qu'il fût possible de découvrir leurs agresseurs.
Le Chemin Jacques Coeur à la hauteur des Monts Profonds, qui se trouvent sur la droite. Il s'agit de l'ancienne voie romaine de Bourges à Auxerre, qui passait par Rians et Saint-Thibault.
En cet endroit, parmi les landes incultes, ne poussaient que chétifs chênes, et genévriers rabougris. Personne ne se risquait sans nécessité impérieuse sur ces terres désolées d'autant plus que quelquefois le cri du loup y résonnait, paralysant les plus audacieux.
La même route est vue ici en direction de Sancerre. Le bosquet au second plan à gauche correspond à une ancienne carrière, appelée sur le cadastre de 1823 "Trou Genièvre"
Au pied d'une forte dépression, s'étalait un étang aux eaux noires, dépourvu de plantes aquatiques, et d'où montaient parfois des brumes effilochées ressemblant à des fantômes. Cet endroit sinistre, c'était les Mont-Profonds(2).
Au fond, les Monts-Profonds. A l'époque où les marchands circulaient encore sur la voie romaine, le paysage n'avait peut-être pas le même aspect qu'aujourd'hui. Il est probable que la distribution des bois et terres cultivées ait été différente.
Les riches marchands avaient beau prendre des précautions, envoyer des éclaireurs (qui ne découvraient jamais rien), se faire accompagner de gens d'armes, rien n'y faisait.
La voie romaine, ou Chemin de Jacques Coeur, vue en direction de Bourges. Au premier plan, les bois de la Charnaye.
Dès qu'ils s'aventuraient dans ces lieux, une bande de brigands fondait sur eux comme la foudre, sans qu'on pût savoir d'où elle venait, tuant sans pitié ceux qui résistaient, dépouillant les autres, et cela avec une telle rapidité que l'on n'avait pas le temps de voir comment elle disparaissait.
La lisière des Monts-profonds. L'étang était supposé se trouver à gauche, et c'est de là que le Margoupil et ses sinistres sujets surgissaient pour attaquer les caravanes...
Chose curieuse, les caravanes transportant des marchandises encombrantes ou de peu de valeur n'étaient jamais attaquées; en revanche, les chargements précieux étaient tous pillés, même s’ils étaient fortement encadrés car les assaillants étaient toujours plus nombreux que l'escorte.
C'était à croire que, ces brigands étaient commandés par le diable en personne ; en tout cas, ils étaient certainement prévenus.
Le Chétif-Château dans son état actuel, vu d'avion. A sa gauche, la route Veaugues-Montigny; la direction de Montigny vers le haut.
De nos jours, le voyageur qui se rend de Veaugues à Montigny peut encore voir, à mi-chemin ces deux pays, sur la droite de la route, l'emplacement du Chétif-Château(3).
Maquette réalisée par D. Fargeot d'une enciente catsrale des X ou Xième siècles. A gauche, la tour de guet. Le Chétif-Château pouvait ressembler à cela.
De la haute tour de guet dépassant la cime des arbres(4), les gens du Margoupil, seigneur-brigand du lieu, pouvaient apercevoir au nord-est Sancerre(5), dont l'imposante masse se profilait dans le ciel, à l’est Gardefort(6), au sud Pesselières et, à l’ouest, tout près, Montigny dont le seigneur(6a) était le suzerain abhorré du Margoupil. Le Renard-Noir avait su tirer parti de la situation privilégiée de son Chétif-Château, d'où il pouvait surveiller l'antique voie romaine(6b).
Ce qui reste du château des Seigneurs de Montigny aujourd'hui. Seule la fenêtre à meneaux est là pour attester de l'anciennenté du bâtiment.
Tous les convois cheminant vers Sancerre ou Bourges lui étaient signalés par ses charbonniers(7) au moyen de fumées qui s'élevaient depuis les bois des Tremblots(8) jusqu'aux bois de La Charnaye pour les convois venant de Bourges, et depuis les bois des Garennes jusqu'aux bois des Fouillures(9), pour ceux venant de Sancerre.
Cette charbonnière date probablement du début du XXème siècle. Auparavant, on recouvrait les meules de terre, afin de faire couver le feu.
Ces fumées jaillissaient, volumineuses ou ténues, de différentes couleurs, intermittentes... signalant par un code secret la composition du convoi, son avance, l'ordre de marche, la force des défenseurs (s'il y en avait) et la nature du chargement. Par les temps sombres, c'était bien le cri du loup qui remplaçait les fumées.
Les fossés du Chétif-Château aujourd'hui. profons de deux à trois mètres, ils sont envahis par la végétation.
Alors, par un souterrain qu'il avait fait creuser jusqu'aux Mont-Profonds, le Margoupil n'avait plus qu'à fondre sur les malheureux voyageurs. On ne le soupçonnait pas de ces crimes, parce que son Chétif-Château, bien que très, très proche, était invisible des Monts-Profonds.
Le promeneur qui peut se rendre aux Mont-Profonds verra, assez bas dans le flanc de la dépression, des entrées de carrières(10), ou des traces de trous comblés par des éboulis. Cet endroit est maintenant le repaire inviolable des renards et des blaireaux ... C'est là que, suivant la légende, aboutissait le souterrain(11) reliant le Chétif-Château aux Monts-Profonds.
Depuis le Chétif-Château, on a une très belle vue sur la Montagne Noire (altitude 353m). Son sommet était à l'époque du Margoupil occupé par la Motte de Chassignol-Rigaut, d'où on pouvait surveiller les alentours aux quatre points cardinaux.
L'étang des Monts-Profonds n'existe plus(12); cependant, par les périodes très humides ou à la suite de violents orages, il se forme encore un bourbier au pied de la dépression(12).
Le versant sud du Monprofond est aujourd'hui boisé, mais l'était-il autrefois?
NOTES:
1- existe toujours, nommée Chemin de Jacques-Cœur sur les cartes, peut-être parce qu’au XVème siècle, elle était empruntée par les caravanes du riche argentier du roi Charles VII.
2- Aujourd’hui appelé Le Monprofond, ce lieu est un vallon encaissé à la limite des communes de Veaugues et Jalognes. Il est à sec depuis longtemps.
3- Le Chétif-Château a bien existé, et ses vestiges sont toujours visibles sous la forme d’une profonde enceinte fossoyée circulaire. L’emplacement était probablement occupé par des constructions en bois, comprenant une tour de guet. Aujourd’hui appelé le « Petit Château » ou château de Faye (plan de la Seigneurerie de Montigny en 1775).
4- Le Chétif-Château se trouvant à 20 mètres en contrebas de la crête le séparant des Monts-Profonds, ladite tour de guet aurait dû avoir au moins 30 mètres de haut, ce qui est peu probable à l’époque.
5- Possible, à condition que les bois aient été coupés autour du Chétif-Château.
6- A Gardefort, se trouvait une forteresse du même type que le Chétif-Château, datant probablement des Xème ou XIème siècles, dont les vestiges sont encore visibles dans les bois des Rames.
6a- Le Seigneur de Montigny, vassal de celui des Aix d’Angillon, résidait au « Vieux-Château ». De ce dernier, reconstruit au XVème siècle, il reste une aile très remaniée convertie en habitation.
6b- En fait, depuis le Chétif-Château, on ne peut apercevoir ni Pesselières, ni la voie romaine, le panorama s’étendant au nord, à l’ouest et à l’est.
7- Ces charbonniers passaient l’hiver à confectionner du charbon de bois, et travaillaient à la belle saison dans les fermes. Ils habitaient des « loges ». Le charbon de bois servait à la cuisson des aliments ainsi qu’à l’alimentation des fours à chaux environnants.
8- Le bois des Tremblots, arraché au XXème siècle, se trouvait là où la voie romaine traverse la commune de Saint-Céols.
9- Le bois des Fouillures est entre Veaugues et Jalognes.
10- La campagne était jalonnée de carrières, aujourd’hui presque toutes remblayées. Il en subsiste aujourd’hui deux, de part et d’autre de la voie romaine, justement au débouché du Monprofond.
11- Si l’existence de l’étang du Monprofond est très hypothétique, celle du souterrain l’est encore plus…
12- Le fond du vallon de Monprofond est riche en humus, et couvert au printemps d’un épais tapis végétal, avec jonquilles et muguet. Par contre, aucun vestige de digue n’y a jamais été observé, et il n'y a probablement jamais eu d'étang en ce lieu.
L’histoire de la commune de Veaugues est indissociable de celle de sa gare et des lignes qui y passaient. La construction de la ligne Bourges-Cosne par la Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Orléans (P-O) a été le principal facteur d’extension du village à l’extrême fin du XIXème siècle.
Vue extérieure de la gare en 1907. Les réservoirs stockaient l'eau nécessaire aux locomotives à vapeur
L’ouverture de la ligne du « Tacot », en 1906-1907, et surtout l’installation à Veaugues des ateliers d’entretien du matériel roulant, a apporté une nouvelle population, avec les familles des mécaniciens et ouvriers d’entretien. De nombreuses maisons furent construites à cette époque, et tout ce petit monde contribua à la prospérité des commerces locaux.
L'intérieur de la gare avant 1907. Les deux ailes n'ont pas encore été ajoutées au bâtiment et Veaugues n'est qu'une gare ordinaire.
La « grande ligne », appelée le « P-O », a été ouverte à la circulation le 18 décembre 1893, après deux ans et demi de travaux ; à cette époque, le trajet prenait deux heures, et il y avait 3 aller-retours par jour, plus deux trains de marchandises.
Un train mxte, comportant des voitures de voyageurs, et des wagons de marchandises, entre en gare de Veaugues vers 1900, venant de Bourges.
Construite à l’origine dans un but stratégique, relier les arsenaux du Sud-Ouest aux éventuelles lignes de front de l’Est, elle était à double voie et disposait d’une signalisation de grande ligne. Pendant les deux conflits mondiaux, un important trafic militaire transita par la ligne et, en 1944, elle subit plusieurs bombardements des alliés. La gare de Veaugues et ses abords furent le théâtre de plusieurs drames en 1944, dont la fusillade du « Four à Chaux ».
Train en gare. On remarque l'aile ajoutée au bâtiment pour loger les bureaux du "Tacot", signe que la photo date d'après 1907
La ligne du « Tacot » reliait La Guerche sur l’Aubois et Argent sur Sauldre. Exploitée par la Société générale des Chemins de Fer Economiques, son écartement n’était que d’un mètre, et elle fut ouverte en deux étapes de part et d’autres de Veaugues, en 1906 et 1907.
Vue générale des installations ferroviares de Veaugues.
Au premier plan, le pont par lequel le "Tacot" franchissait le ligne du P-O pour se diriger vers La Guerche
A Veaugues, se trouvaient des installations qui permettaient de transborder les marchandises d’un réseau à l’autre, l’écartement des rails n’étant pas le même.
Vue des ateliers des Chemins de Fer Economiques.
Les quatres travées en béton armées abritaient des fosses, et toutes les installations permettant l'entretien courant des locomotives et voitures à voyageurs.
Les trains, tractés par des locomotives à vapeur, étaient souvent mixtes (voyageurs et marchandises), ce qui imposait d’interminables manœuvres en gare, et les temps de parcours étaient désespérément longs : 2 heures pour aller de Veaugues à Argent ou La Guerche (50 kms dans chaque cas)!
Le Tacot s'arrêtait dans la cour de la gare des marchandises. Celui-ci est en partance pour La Guerche
Une automotrice Renault (30 passagers) plus confortable et économique, roula de 1922 à 1940, accroissant la vitesse commerciale. Les jours de foire à Sancerre, les trains étaient bondés, et il n’était pas rare que le mécanicien demande à certains voyageurs de descendre dans les côtes pour soulager
la machine athmatique.
L'automotrice Renault 40 CV fonctionnait à l'essence, et on pouvait lui adjoindre une remorque.
Elle comporte un bogie avant, et un essieu fixe à l'arrière. Il fallait la retourner en bout de parcours.
La gare de Veaugues était le centre nerveux de cette ligne, et disposait d’un atelier d’entretien des machines et voitures, qui fit vivre jusqu’à 40 familles, en incluant le personnel deconduite rattaché. Après la Libération, la forte chute du trafic et le manque d’entretien de la voie conduisirent à la fermeture de la ligne au milieu de l’année 1948.
Le bâtiment des voyageurs en 1928
A partir de 1946, les autorails remplaceront les trains de voyageurs tractés par des locomotives à vapeur entre Bourges et Cosne, et ce jusqu’à fin mai 1966, date à laquelle le service fut supprimé.
Croisement de deux autorails de la SNCF en 1957. Ils étaient motorisés par un 4 cylindres diesel Panhard de 85ch
La section Veaugues-Sancerre fut alors démontée. Les trains de marchandises continuèrent à circuler entre Bourges et Veaugues, essentiellement pour la desserte des silos, jusqu’au 24 juin 1987. La voie fut retirée en 1992 ; aujourd’hui, les bâtiments de la gare appartiennent à des particuliers.
Le dernier train commercial manoeuvre ses wagons de céréales. La BB 63245 se placera ensuite à l'autre bout du train pour l'emmener à Bourges.
Une des idées de ce blog est de vous faire découvrir l’environnement naturel de notre commune. Les espèces végétales présentes en un endroit donné sont essentiellement déterminées par le climat, l’altitude et la nature du sol. C’est ce dernier facteur qui fait que les arbres que nous trouvons dans les bois de Veaugues (sol calcaire) ne sont pas les mêmes que des bois de La Borne (sol siliceux).
Carte géologique de la commune de Veaugues.
Les cercles noirs figurent les carrières souterraines de pierre à bâtir.
Les cercles rouges figurent les carrières de grave calcaire (groue)
Situé dans la partie sud du Bassin Parisien, le territoire de la commune Veaugues comprend 4 couches géologiques datant toutes du Jurassique, époque des Dinosaures, qui se sont déposées au fond de mers peu profondes il y a environ 150 millions d’années. Du plus ancien au plus récent, on trouve :
- en orangé : le Calcaire Crayeux de Bourges (Oxfordien supérieur). C’est lui qui a servi à confectionner les tableaux de fenêtres et chaînages d’angles de la plupart des maisons du Sancerrois. Il était exploité jusque vers 1920 dans les Carrières de l’Hospice, ainsi que du côté du Briou ; toutes ces exploitations (cercles noirs) étaient souterraines.
Fossiles des Calcaires Crayeux:
- en bas à droite: groupe de Rhynchonelles
- à gauche et en haut: moulages intérieurs de Pholades
En surface, il donne des terres occupées par la culture céréalière. Une altération superficielle de ces calcaires donne la « groue », constituée de graviers calcaires enrobés dans une matrice argileuse, et qui a longtemps été exploitée (carrières figurées par des cercles rouges) pour la voirie et les cours de fermes. Cette couche livre de nombreux fossiles (huîtres, Rhynchonelles, Térébratules, coraux, moulages de divers bivalves…)
Fossiles des Calcaires Crayeux.
- en bas: segment de Crinoïde; deux térébratules
- au-dessus: 3 morceaux de corail
- en bleu : le Calcaire Lité Supérieur (Oxfordien supérieur). Il a été exploité comme pierre à chaux sur la route de Neuvy, ainsi que dans les bois au Sud-Ouest du bourg. C’est lui qui porte la plupart des surfaces boisées de la commune. Pas ou très peu de fossiles.
- en rose : le Calcaire de Buzançais (Kimméridgien inférieur). Inexploité à Veaugues, il porte essentiellement des cultures. On y trouve de petites Térébratules souvent translucides.
Fossiles des Calcaires de Buzançais
- en haut: fragments de Nérinées.
- en bas: Térébratules
- en marron : les Marnes de St-Doulchard (Kimméridgien). Souvent constituées d’une agglomération de fossiles de petites huîtres, elles recèlent des Ammonites parfois de taille respectable (surtout sur Humbligny). Contenant une proportion variable d’argile, elles donnent des terres à culture, mais beaucoup plus lourdes que les calcaires. Sans usage particulier.
Fossiles des Marnes de St-Doulchard:
- Térébratule (sombre, en haut; taille 2cm environ)
- petites huîtres
Bien que ces couches soient contemporaines des Dinosaures, on n’en trouve aucun fossile car ces derniers ne vivaient non pas dans les mers relativement profondes dans lesquelles se sont déposées ces roches, mais sur la ter ferme ou dans les eaux côtières. Des restes de grands Sauriens (sortes de crocodiles marins du type Metriorhynchus) ont cependant été trouvés dans le Sancerrois.
Toutes ces couches portent une végétation spontanée calcicole (= qui aime le calcaire), et sont accessoirement plantées de vignes (Le Briou, Les Brosses) donnant droit à l’AOC Sancerre.
Les seules sources que compte la commune se trouvent dans le vallon d’Epignol et, à part celle qui est captée pour l’alimentation de la commune, ne sont pas pérennes. Le seul ruisseau, la Planche-Godard, et ses affluents, sont canalisés sur presque tout leur parcours et ne coulent que l’hiver, ou alors après de très fortes précipitations.
Le puits de la Brosse d'Epignol en février 1994, après de fortes précipitations. L'eau jaillit par un espace ménagé à cet effet sous la margelle.
A la Brosse d’Epignol, il existe un puits peu profond, habituellement à sec mais qui, lors de fortes précipitations, déverse une eau d’abord boueuse, puis claire. Il constitue probablement le trop-plein d’une nappe superficielle
En attendant de découvrir le nouveau visage de notre centre-bourg, les travaux nous ont déjà permis de faire ressurgir une partie de son passé. Ceux qui ont eu la curiosité de regarder l’ancien cadastre de 1823 (dit « Napoléon ») ont dû remarquer que l’église ne se trouvait pas à la même place, mais plus bas, et était orientée Est-Ouest, le chœur vers Jérusalem ; elle était en outre beaucoup plus petite.
localisation de l'ancienne église
Le premier plan positionne l’ancienne église par rapport à l’actuelle ; elle se trouvait donc à peu près face à la cure (actuelle bibliothèque), à la droite de l’emplacement du monument aux morts. Pas grand-chose n’a été retrouvé de cette église, qui datait probablement des XIVème ou XVème siècles.
Le seul descriptif qu’on en a est donné par Buhot de Kersers peu de temps avant qu’elle ne soit démolie en 1888. Voici ce descriptif :
L'église a une nef rectangulaire à voûte lambrissée sur des murs élevés de7m 80. Six petites fenêtres de plein-cintre, bien appareillées, occupent le haut des murs; deux fenêtres à nervures polylobées, du XVème siècle sont ouvertes près de la baie du choeur et éclairent deux autels. Le clocher sans intérêt est près du pignon de l'ouest.
Le chœur, dont le chevet entré est percé d'une grande fenêtre en lancette bien appareillée, est voûté en deux travées sur nervures de profil évidé se pénétrant aux retombées et soutenues par des anges portant des écussons nus.
Nous remarquons deux bénitiers en fonte dont l'un, de 0,48m de diamètre supérieur et de hauteur, n'a point de pieds; il est seulement accosté de deux tètes auxquelles sont attachés les anneaux ; il porte un écusson armorié, parti, au premier de... à une bande, au deuxième de... à trois pals, et sur le rebord l'inscription « omater dei », en minuscules gothiques. Les premières de ces armes doivent être celles des La Porte, seigneurs de Veaugues, d'or à bande d'azur ; les deuxièmes indiqueraient une alliance. Comme nous savons que les forges voisines de la Motte-Cochon, commune de Lugny-Champagne, fabriquaient des bénitiers de celte sorte à la fin du XVème siècle (il en existe un en l’église de Lugny daté de 1494), il est tout naturel d'attribuer celui-ci à celte usine locale et à une date voisine de l’an 1500.
L'autre bénitier est plus grand ; son diamètre supérieur est de 0,55m; sa hauteur de 0,33m; il est orné de quatre têtes percées et élevé sur quatre pieds formés de trois têtes de reptiles fantaisistes. Il porte une inscription difficile à lire « … ai été feict... » ; on peut lui attribuer la même origine qu'au précédent.
Le pignon occidental, reconstruit ou dernier siècle (XVIIIème), porte incrusté un cartouche chargé d'un écusson où est un cerf avec une croix sur la tête ; autour règne une guirlande de feuillages.
On lit sur une dalle l'épitaphe suivante : « cy gist messire Jean Caime, prêtre docteur bachelier en théologie, curé de Veaugue, âgé de 69 qui a raigné 36 ans, a fondé à perpétuité une grande messe et un libéra, le 22 avril 1696 jour et an de son décès. Priez dieu pour le repos de son âme. »
Autour de l'église on distingue les traces d'un litre. La « lître » (du latin "listra ", étoffe) était une bande noire en forme de lé de velours sur laquelle les seigneurs avaient le droit de faire peindre leurs armes. Le seigneur « haut justicier » avait droit à la lître intérieure et extérieure, le « fondateur » à la lître intérieure seulement, mais placée alors au dessus de celle du haut-justicier.
Contrairement à ceà quoi on pouvait s’attendre, très peu d’indices de cette ancienne église ont été retrouvés lors des travaux. Les fondations avaient été presqu’entièrement excavées lors de la démolition, et seuls de très petits tronçons étaient visibles ; quelques éléments en pierre ont cependant étéretrouvés dans les déblais, notamment une base de piédroit de fenêtre sculpté.
le plan de 1823
Sur le plan de 1823, le cimetière se trouve au Sud de l’église, limité par un mur dont les fondations ont été retrouvées en plusieurs places. Cependant, à des époques antérieures, toute la butte portant aujourd’hui l’église a servi de nécropole (cimetière). Le décapage de la terre végétale a mis au jour des dizaines de fosses contenant encore des ossements.
Une fosse commune (8 x 2 mètres environ) a été retrouvée àl’ouest de l’église actuelle ; elle a probablement servi lors d’une épidémie au XVIIème siècle.
Diverses fondations de murs ont été retrouvées dans le périmètre de cette nécropole, et correspondent probablement à des murs d’enceintes de diverses époques, ou à des bâtiments déjà disparus en 1823.
sépltures découvertes lors du décapage.
Il est à noter que des sarcophages avaient été trouvés, lors de travaux vers 1990, devant la poste. Ceci indique que tout le centre du bourg a pu, a diverses époque, servir de cimetière.
Veaugues, un village aux origines modeste qui a, de plus, été victime d’un incendie en 1829, n’a presque rien conservé de son patrimoine bâti ancien et, même si tout ceci n’a rien de spectaculaire, c’est une partie de notre patrimoine et mérite à ce titre d’être divulgué.
Lorsqu’on entre « Veaugues » sur Google, que trouve-t-on ? Les inévitables sites de localisation et de statistiques, des annonces immobilières, le site du Conseil Général sur le patrimoine du Canton de Sancerre (très intéressant), de la généalogie, et deux sites d’associations (CAAPN et CSAV).
Constatant qu’il n’y avait pas grand-chose concernant notre commune sur la toile, il y avait donc matière à travailler! Patience, cela prendra du temps, mais nous espérons à terme motiver de plus en plus de personnes.
L’idée est d’une part de proposer de l’information (histoire et patrimoine naturel de notre commune, vie quotidienne, activités associatives, manifestations diverses, mise en ligne de photos et textes…), et aussi un support pour que les valgyciens puissent s’exprimer, sur des sujets proposés aussi bien par les animateurs du blog que par leslecteurs.
Vous êtes animateur associatif, et souhaitez informer sur vos activités et manifestations ? Vous voulez mettre en ligne des images d’une manifestation récente ou d’une fleur rencontrée au détour d’un chemin ? Faire appel à nos « anciens » pour apporter une réponse à une question concernant le passé de notre village ou une personne disparue ?
Tout ceci se fera petit à petit, et toutes les personnes souhaitant s’exprimer sont cordialement invitées à participer à cette aventure.
Depuis le 15 septembre, date à laquelle les premiers engins ont débarqué, et où les tilleuls de la place ont disparu, le centre de Veaugues est un chantier fébrile. L’aménagement du centre-bourg pourrait donc naturellement constituer notre premier sujet de débat : pour ou contre, pertinence des aménagements, etc…