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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 10:01

Une première gare, nommée Vinon-Bué en raison de sa situation à mi-chemin entre les deux villages, fut ouverte en 1893, avec la ligne Bourges-Cosne. Quinze ans plus tard, en 1908, fut ouverte la ligne à voie métrique reliant Neuilly–Moulin Jamet (sur l’artère La Guerche–Argent de la S-E), à Saint Satur. Une gare fut alors aménagée à l’Estérille, portant le nom de Bué. Vinon disposait donc d’une gare, et Bué de deux : une sur la grande ligne, l’autre sur le Tacot.


29a Gare Bué S-E 1

 

La gare du "Tacot", à Bué.

 

Un train en provenance de Sancerre entre en gare

Au premier plan, des piquets de vignes, peut-être en provenance de la scierie Thuillier toute proche, attendent d'être chargés pour leur client.

 

 

 

scierie-Thuillier.jpg


La scierie Thuillier était établie à l'Estérille, tout près de la gare de Bué S-E, et possédait un autre établissement près de la gare P-O de Vinon-Bué. On y voit des billes de chêne attendre leur transformation en planches ou en poutres. Installés dans le vignoble, il est probable qu'ils aient produit des piquets de vigne en acacia ou châtaignier.


 

31 Gare Bué 2

Une autre vue de la gare de Bué (S-E)

 

Là aussi, un train en provenance de Sancerre entre en gare


Le Tacot disparut en juillet 1948.


 


 


La gare Vinon-Bué de la compagnie du P-O était située en pleins champs, à mi-chemin, mais aussi un peu loin des deux villages. Comme à Bannay, Montigny et Ste-Solange, la halle aux marchandises est accolée au bâtiment des voyageurs.


 

gare Vinon

Vue de la gare de Vinon-Bué vers 1910. Au fond, la direction de Sancerre. Vu le nombre de bagages attendant sur le quai de gauche, un train en provenance de Bourges doit être annoncé!

 


Madame Girault, qui coule aujourd’hui une retraite paisible dans une ancienne maisonnette de garde-barrière de Veaugues, travaillait à l’époque à Vinon-Bué et raconte : "A Vinon, il y avait une grande activité marchandises ; la gare expédiait les truites de l'élevage local ainsi que du vin, et recevait toutes sortes de colis en messagerie, ainsi que des troncs de noyer en provenance d'Espagne et du Périgord pour une scierie." Ces noyers faisaient d'ailleurs l'objet de tout un trafic peu licite; ceux du Berry avaient en effet une grande réputation de qualité, certains "négociants", aussi improvisés qu'opportunistes et fraudeurs, achetaient donc des arbres ailleurs, se les faisaient livrer à Vinon ou Veaugues, puis les réexpédiaient avec un label d'origine berrichonne plus que douteux.


 

Vinon-Bué 2009 (4)

 



Aujourd'hui, si la végétation a envahi les emprises de la gare, les bâtiments sont encore intacts, au moins à l'extérieur.






 

Le service voyageurs cessa en juillet 1966 sur la ligne Bourges-Cosne; la gare de Vinon-Bué fut encore desservie pour les marchandises jusqu'en 1969, au départ de Bourges, la section St- Satur-Vinon ayant été déposée. Le service en provenance de Bourges fut ensuite limité à Veaugues.


 

Vinon-Bué 2009 (3)

 

La gare vue côté cour. Au premier plan, le bâtiment des sanitaires, abritant également la lampisterie.


 

 

Vinon-Bué 2009 (1)


Vue côté voies...

 


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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 08:22

Billeron maison


Au domaine de Billeron, sur la commune de Sainte-Solange, le bâtiment d’habitation possède encore un pignon on la hauteur permet de supposer qu’il remonte au XVIème ou XVIIème siècles. Le sommet de ce pignon est orné d’une statue malheureusement très altérée..

 




 



l y a une dizaine d’années à peine, j’avais demandé au fermier ce que représentait cette statue. Il me répondit, l’œil malicieux : « c’est Saint-Guerluchon, les femmes le priaient pour avoir de gros nichons ». Ensuite, il m’expliqua que Saint-Guerluchon (ou Greluchon) était prié par les femmes enceintes, afin qu’il leur assure une bonne lactation pour nourrir leur enfant.


Bllleron Greluchon (1)



Selon les versions, on peut retenir cette explication, ou une autre, assez voisine, selon laquelle les femmes stériles venaient râper un peu de la statue du saint, et mélangeaient la poudre dans du lait ou du vin qu’elles buvaient ensuite pendant 9 jours symbolisant les 9 mois de la grossesse.









Bllleron Greluchon (4)




Saint Guerluchon est un saint « fantaisiste » qui fait partie du folklore bourbonnais. Et qui aurait son équivalent en Berry avec Saint-Vit. A ce sujet, je vous recommande de vous rendre sur le site Berry-médiéval, pour en savoir beaucoup plus…

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25 janvier 2010 1 25 /01 /janvier /2010 17:26

 

 11-Lithographie-XIXe-siecle.jpg


Le Donjon au XIXème siècle. Au second plan, les restes du Portail du Château, puis l'église.


A moins de 15 kms de Cosne sur Loire, en allant sur St-Amand en Puisaye, se cache un site d’une richesse exceptionnelle, pourtant ignoré de presque tous. L’automobiliste de passage n’en devinera même rien, surtout l’été, en raison de l’épaisse végétation masquant murailles et tours.


 

1 plan synthétique. jpg

 


Plan de St-Verain aujourd'hui.


En rouge, les portions de l'enceinte et les bâtiments subsistants.


En vert, les éléments architecturaux disparus.


Les fossés, en bleu clair, ont toujours été secs.





















Autrefois appelé Rond le Fort, l’appellation de St-Verain vient de ce que les reliques du saint (Vérain ou Véran), évêque de Cavaillon, transitèrent par le village au cours de leur voyage qui les conduisit à Jargeau (Loiret) à la fin du IXème siècle. Une petite partie y furent alors déposées. Aujourd'hui, un reliquaire en laiton doré conservé dans l'église contient un morceau de sa calotte crânienne.

 

2 vue enceinte Nord

 




L'enceinte extérieure, vue côté Est, seul endroit où elle ait conservé son parement.


C'est à cet endroit, entre les Portes de l'Etang et d'Alligny, qu'elle est la mieux conservée.








Les Seigneurs de St-Verain, vassaux directs de l’évêque d’Auxerre, furent parmi les plus puissants de la région du XIème au XIVème siècle. A leur apogée au milieu du XIIIème siècle, ils détenaient 179 fiefs allant d’Auxerre à St-Benin d’Azy. C’est de cette époque que datent les principaux bâtiments : donjon, enceintes, château, église, chapelle, etc… L’existence d’une Maison de Change, où le visiteur pouvait échanger les monnaies battues dans les environs contre celle qui avait cours à St-Vérain, témoigne de l’importance économique du lieu !

 

4 maison du change

 

Cette maison est le seul édifice ancien bien conservé du village.


Son origine remonte vraisemblablement aux XIV ou XVème siècles, et elle a été remaniée depuis.

Il s'agit de la maison de l'Intendant des Comtes de Nevers.

La Maison de Change, aujourd'hui disparue, occupait le coin de la rue, juste sur la droite du photographe.






La région fut ravagée à plusieurs reprises par les Anglais lors de la Guerre de Cent Ans, avant que St-Vérain ne soit prise en 1434 par Perrinet Gressard, allié des Anglais et des Bourguignons, qui tenait déjà entre autres La Charité, La Motte-Josserand et Passy les Tours. Le coup de grâce à la puissance de St-Vérain fut donné avec son partage à la fin du XVème siècle ; les Comtes de Nevers héritèrent alors d’une grande partie des terres et de la place-forte.

 

3 église & prieuré

 

L'église date de la fin du XIIème siècle.


Elle faisait jadis partie d'un ensemble prieural, dont seul subsiste aujourd'hui le bâtiment visible à droite. Fortement remanié, il possède encore quelques éléments d'architecture très anciens.







Le saccage de St-Vérain par les troupes du Prince de Condé (fin XVIème siècle), l’incendie de 1603, le désintérêt des propriétaires qui n’y résidaient plus, puis les exactions des révolutionnaires eurent raison des fortifications. Les pierres taillées des parements furent, comme partout, récupérées par les habitants pour construire ou réparer leurs maisons. Plusieurs maisons du village sont manifestement construites ainsi.

 

5 Hôtel-Dieu

 

Cette maison, très dénaturée, possède encore des tableaux de fenêtres chanfreinés qui semblent indiquer une construction XVIème ou XVIIème siècle, à moins qu'il ne s'agisse plus vraisemblablement d'éléments de réemploi.




 

 

 

 

 

 

6 gravure colorisée et légendée

Vue d'ensemble de St-Verain, d'après une gravure de Jean Georges. L'absence de la Grange aux Dîmes, peut-être alors déjà détruite, ainsi que l'abondance de la végétation laissent planer le doute quant à la date à laquelle situer cette gravure. Son auteur la situe "au Moyen-Age", mais l'incendie de 1603 ne serait-il pas déjà passé par là?



7 porte de Cosne

La Porte de Cosne, jadis appelée Portail du Vieux Château.


Il faut l'imaginer couronnée de deux étages, et mui de deux lourdes portes, ainsi que d'une herse.









La première enceinte, dite du village, renferme l’église et son prieuré (fin XIIème siècle), la Grange aux Dîmes, la maison de Change, l’Hôtel-Dieu (hôpital), les Halles et le Gibet.

 

8 Tour Renard ou des Colons


La Tour des Colons est une des mieux conservées de l'enceinte extérieure.


Elle n'a gardé malheureusement que trois rangs de son parement d'origine en pierres de taille.










Passée la Porte de Cosne, autrefois appelée le portail du Vieux Château, on accède au « Vieux Château », sans qu’on sache à quoi correspond cette dénomination. Faisant probablement office de basse-cour, on devait y trouver les différents corps de métiers indispensables au seigneur ainsi que, vraisemblablement, la Maison de Justice, où se tenaient les procès relevant du baillage du Seigneur.

 

9 ruines Tour Carrée

 

La Tour Carrée est située près de l'église.


Seule de cette disposition, elle est aujourd'hui totalement masquée par la végétation.







Le Portail du Donjon donnait alors accès à la Cour du Château, regroupant, outre ce dernier datant du XIIIème siècle et qui était habité par les Seigneurs pour qui le Donjon n’était qu’un refuge en cas de danger, les écuries, la garnison, et les logements du personnel de service du Seigneur.

 

10 porte d'Auxerre 1

 

L'actuelle route de St-Amand a été percée au XIXème siècle.


Auparavant, elle se détachait de l'actuelle route de La Celle, à l'extérieur du village, dont elle sortait par la Porte d'Auxerre.


De cette porte du XIIIème siècle, il reste ce petit bâtiment










S’y élevait aussi la Chapelle Seigneuriale, dans laquelle étaient conservées au Moyen-Age les reliques de St-Vérain. Détruite en 1576 par les reîtres, reconstruite en 1628, elle fut démolie vers 1825, et ses matériaux servirent à réparer l’église paroissiale.

 

12 Donjon

 

Le Donjon était construit au point le plus haut de l’ensemble ; il consistait en une Grosse Tour entourée de murs et de 5 autres tours.


Celle du premier plan est appelée la Tour du Puits.






13 chaînages donjon




Les murs de la Grosse Tour du Donjon étaient renforcés par un chaînage composé de poutres en chêne. L'emplacement des poutres (disparues suite à leur pourrissement) est très visible.

 









La Tour du Puits, la seule dont il reste des vestiges appréciables, est nommée ainsi en raison du « puits », en fait un regard sur une grande citerne aménagée sous le Donjon. Elle captait l’eau de sources proches qui, aujourd’hui, se déversent dans les fossés.

 

15 fossé ouest

 

Les fossés, vus ici à l'Ouest. sont parfois profonds de plus de 10 mètres. Ils étaient secs.

 

L'eau accumulée au niveau du Donjon provient d'une source alimentant jadis la citerne aménagée sous la Tour du Puits.








Un tel ensemble, même à l’état de ruines, mériterait mieux que l’abandon. Il est pourtant classé depuis longtemps, ce qui lui a  au moins permis de ne pas être rasé. Le fait qu'à part l'ensemble du Donjon, tous les vestiges soient morcelés sur des dizaines de propriétés privées rend pratiquement impossible toute opération d'envergure. Il faudrait alors exproprier pratiquement tous les habitants de St-Verain!

 

Les informations historiques proviennent de l'ouvrage "la Cité féodale de St-Verain au Moyen-Age", par Rémy Fouchard.


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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 11:33

Dans le Sancerrois, tout le monde a entendu parler de la Voie Jacques Coeur, souvent sans vraiment savoir de quoi il en retourne avec, en prime, des légendes farfelues comme celle qui affirme qu’un souterrain relie Bourges à Sancerre…

 

Veaugues-voie-romaine.JPG

 

En rouge, la voie romaine. Le trait continu correspond aux sections préservées. En discontinu (bas de l'image), la section supprimée lors du remembrement. En pointillés (haut de l'image), hypothèses (tracé disparu).



Si cette appellation provient peut-être du fait que cet itinéraire était peut-être jadis emprunté par les caravanes des marchands, par contre il est certain qu’il s’agit d’une ancienne voie romaine, qui allait de Bourges (Avaricum) à Auxerre (Autessiodurum), franchissant la Loire à St-Thibault (Gortona).

 

1 en plaine





Dans la plaine de Voisy, en regardant vers le Sud...

 






A Veaugues, elle sert de limite avec la commune de Jalognes, depuis Marcy jusqu’aux Bréchières. Sa continuité est malheureusement interrompue entre les routes de de Jalognes et d’Azy, suite au remembrement de 1966.

 

2 ponceau

 

 Franchissement du ruisseau de Planche-Godard., au moyen d'un ponceau en béton. Du temps des Romains, comment la voie passait-elle le ruisseau? Pont ou gué?






Pour s’imaginer ce que pouvait être cette voie romaine, il faut oublier les clichés représentant de larges routes pavées de grandes dalles. Il s’agissait plus vraisemblablement d’une simple chaussée empierrée et bordée de fossés, régulièrement entretenue.

 

3 remblai


Entre les routes de Vinon et de Gardefort, le tracé d'origine est bien visible le long du chemin actuel.


La voie romaine était établie sur un talus haut d'environ un mètre cinquante.

 

 



Construite après la conquête totale de la Gaule, elle a dû servir d’itinéraire important jusqu’à la fin de l’Empire Romain (fin Vème siècle), avant d’être supplantée par le « Grand Chemin de Bourges à Sancerre » à une date indéterminée.

 

 

Trudaine

 

Sur l'Atlas de Trudaine (vers 1750), notre voie porte deux appellations: "Partie de chemin appelé de César", et "Chemin de Sancerre à Rians". A noter que Rians était la seule bourgade établie sur la voie romaine entre Bourges et la Loire. Le Nord est vers le bas de la carte. On reconnaît le hameau du Coteau (au milieu), ainsi que la carrière des Hospices (en bas à droite).

 

 

 Elle a alors été intégrée au réseau de chemins ruraux sous l’appellation de Voie Jacques Cœur qu’on lui connaît aujourd’hui.

 

 

6 voie romaine Veaugues-sud

 


Au sud de la commuine de Veaugues, la Voie Jacques Coeur a hélas été supprimée lors du remembrement. On distingue cependant parfaitement son tracé sur cette vue aérienne.

 

La partie centrale claire correspond à la chaussée jadis empierrée (et non dallée...), alors que les bandes sombres de part et d'autres matérialisent l'emplacement des fossés.

 

 

 

7 route de Jalognes 1959

La même vue, prise en 1959.

En haut à droite, la route de Veaugues à Jalognes. Verticalement, à gauche, la route d'Azy, bordée par la voie ferrée, coupent la voie romaine.

On remarque également le parcellaire de l'époque, fort différent de ce qu'il est aujourd'hui.

 


 

 

 

 

 

 


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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 12:39

sapin-blanc.JPG

Je ne suis pas un grand amateur de décorations de Noël, mais celle-ci me fait carrément penser à une croix de cimetière militaire du débarquement, plutôt qu'à un sapin...

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 09:43

Depuis le hameau de la Croix de Fer, un chemin rectiligne mène au Pont de Congy, établi sur la Vauvise. Le passant remarquera de suite la disproportion entre l’ouvrage à trois arches et ce qui n’est aujourd’hui qu’un chemin de desserte de champs, difficilement praticable l’hiver.


 Le pont vu en direction de la Croix de Fer



D’après l’étude de Mme Jacqueline Deguéret, ce pont était sur un itinéraire ancien, peut-être gallo-romain, joignant Bourges à Nevers par Baugy (Alléant) et Dejointes,  traversant la Loire au Laubray. Sur cet itinéraire se trouve également le pont de Bury, dont j’ai déjà parlé. On peut suivre cette voie depuis Bourges, où elle a été en partie reprise par la Route de la Poste de Bourges à La Charité, mais sa trace se perd précisément après Dejointes.

 

Vue aérienne du site. La direction de Baugy est à gauche, et on voir nettement la largeur du chemin dans cette direction.


Quoi qu’il en est, le Pont de Congy n’est pas gallo-romain. Jean Mesqui (Ingénieur des Ponts et Chaussées), dont les propos ont été consignés dans l’ouvrage de Gabrielle Coin sur le village de Chassy, dit : « Les Archives locales nous apprennent que de tels petits ouvrages, proies des intempéries et des crues, étaient constamment reconstruits… Une réfection du Pont de Congy eut lieu en 1608. A cette date, l’administration des Ponts et Chaussées, à la tête de laquelle se trouvait Sully, fit démolir les anciens parapets du pont et y substitua des pierres de taille ; l’entrepreneur était un certain Nicolas Gauthier, et l’affaire coûta 630 livres…


En regardant vers Baugy, le chemin est très large, preuve peut-être qu'il s'agissait autrefois d'un itinétaire important.


Il est bon de rappeler à cette occasion que Sully, seigneur d’Henrichemont, fit rénover par les Ponts et Chaussées (administration royale) tous les chemins situés à l’Est  de Bourges desservant les communications Nord-Sud ; ceci dans le but vraisemblable de promouvoir sa ville nouvelle d’Henrichemont, comme ses seigneuries des Aix d’Angillon et de la Chapelle d’Angillon. »

 

 La Vauvise, vue en direction de l'aval. Le pont, soigneusement construit, présente la forme d'un dos-d'âne à trois arches, dont les deux extrêmes ont été dégagées et rénovées récemment.


De nos jours, bien que le Pont de Congy ne mène plus nulle part, il est bien entretenu et a même bénéficié d’une récente restauration, avec dégagement des arches extrêmes, auparavant envasées.

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 08:43
Sur la commune de Vinon, Bannon est un village établi sur la pente sud du massif de la Pierre Goupillière. Idéalement exposé, il domine la plaine de Champagne Berrichonne et son terroir est tout naturellement voué à la culture de la vigne. Outre quelques maisons toutes simples, mais sympathiques, il possède des fontaines dont voici deux d'entre elles.



La première est située juste au-dessus du carrefour des routes de Vinon et de La Rèche, au bord d'un chemin. Elle est en bon état grâce à une restauration récente bien menée.






A l'intérieur, l'eau sourd toujours, probablement grâce à un entretien régulier.

Les murs sont construits en maçonnerie de silex provenant des hauteurs voisines où il abonde.

Le fronton d'entrée, muni d'un cordon larmier dans le prolongement du toit, est en appareillage soigné de briques plates.











A l'intérieur, grâce à la fraîcheur ambiante procurée par la source pérenne, s'est installée une flore essentiellement composée de Fougères Capillaires.









La voûte intérieure est construites en briques, et un escargot Petit-Gris y a trouvé un refuge lors des chaleurs de cet été.





___________________________________________________________________


Dans le village de Bannon, sur la rue principale, trône une autre fontaine, beaucoup plus imposante. Une plaque apposée sur son fronton indique qu'elle a été dédicacée à Camille Berthelet, dont j'ignore malheureusement qui il était; peut-être un ancien maire de la commune, out tout simplement celui qui a financé sa construction.



De même style que la précédente, la fontaine Camille Berthelet est beaucoup plus grande. Elle est entièrement enduite à part le fronton d'entrée, soigneusement appareillé en briques ordinaires. Je n'ai pas pu en identifier la nature de la maçonnerie, peut-ête là aussi en silex, mais peut-être en béton, car elle semble plus moderne.




Le support en pierre placé au-dessus de son entrée était peut-être surmonté d'une croix, disparue depuis. Contrairement à la précédente, cette fontaine a perdu sa vocation initiale, et l'intérieur, entièrement bétonné, sert de... local à poubelles. C'est bien dommage, mais au moins est-elle toujours là.
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 14:51
Pour nous, les Sancerrois, Cosne a de tous temps été notre gare. Il y a bien des trains directs pour Paris qui s'arrêtent à Tracy, mais l'habitude est prise depuis longtemps, exactement depuis ce jour de 1966 où la ligne de Bourges à Cosne a été fermée.



Le 2 octobre 2009, le train de 18h47 en provenance de Paris entre en gare...

Vestige du traffic marchandises autrefois florissant, le locotracteur (à droite) sommeille avec deux wagons plats chargés de barres de fer.

La caténaire nous rappelle que nous sommes sur une grande ligne...



Sur ce cliché datant d'avant 1939, on voit la voie "lente", au milieu.

Disparue depuis longtemps, elle permettait de garer les convois de marchandises au passage des trains de voyageurs, plus rapides.








La gare en 1905. On voit bien la continuité des bâtiments sur la gauche.









La même vue aujourd'hui. Le fronton central a changé, et une partie des bâtiments administratifs ont disparu, peut-être suite à un bombardement (à préciser...).







Sur cette vue de 1950, les bâtiments centraux ont déjà disparu. La voie lente est toujours là alors que, à gauche, attend l'autorail pour Bourges. La marquise des quais centraux est visible. Deux autocars sont garés devant l'hôtel, en face de la gare.



Le plan des voies et bâtiments entre les deux guerres. En rouge, les voies du "Tacot", qui relia Cosne à St-Amand en Puisaye de 1905 à 1939, exploité par la S.-E. A l'écartement d'un mètre, il n'était pas directement relié au réseau principal.







La halle aux marchandises et les ateliers du Tacot, avec leurs trois voies couvertes, sont encore visibles sur le parc de la DDE. Le bâtiment des voyageurs a, hélas, été tout récemment démoli.





A l'extrême-droite, la rue Jean-Jaurès. En allant vers la gauche, l'emplacement de la voie du Tacot, puis celle de la voie de transbordement.

Elle permettait les échanges de marchandises entre les deux réseaux, et a subsisté jusque dans les années 1970, pour l'approvisionnement de la DDE en goudron liquide.





Cette vue est prise du même endroit que la précédente, mais dans l'autre sens. On y voit un "Tacot" de la S.-E. en provenance de St-Amand, qui s'apprête à entrer en gare.

En arrière-plan se situe le pont, qui permettait à la voie métrique de franchir la ligne de Paris.






Vue prise vers 1910 depuis le pont de la route de Cours, en direction de la gare. A droite, le poste d'aiguillage. A gauche, des locomotives fumantes, en attente d'affectation, sur une voie de garage. Au milieu, un train de marchandises est garé sur la voie lente, et les autres voies du faisceau de Cosne bourdonnent d'activité...



La même vue aujourd'hui. Certes, la traction électrique a avantageusement remplacé la vapeur, et ses locomotives polluantes. Par contre, les voies sont désertes, l'activité marchandises ayant pratiquement disparu de la gare de Cosne. Les voies de garage servent essentiellement à garer les navettes ouvrières Cosne-Nevers.






Vue aérienne de la gare de Cosne. En rouge, l'emplacement de la ligne du Tacot. Les camions de messagerie ont remplacé les wagons dans la cour aux marchandises.

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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 12:43
Personne n'a pu passer à côté, notre place a fait peau neuve en 2009, sans que cela ne soulève l'enthousiasme général, mais sans non plus soulever le moindre commentaire dans notre village où les gens ne s'expriment pas. Après six mois, où en sommes-nous?


L'église n'a pas changé de place. Il est vrai que, déjà déplacée en 1891, ce n'était pas une des priorités. Son environnement est un peu triste mais gageons que, une fois les arbres poussés, elle bénéficiera d'un écrin de verdure.


Devant l'école, le carrefour a été surélevé, obligeant les automobilistes (à part certains irréductibles se singularisant par leur bêtise) à ralentir. On s'est même fait au retour de la priorité à droite. Dommage cependant qu'un arrêt de car en site propre n'ait pas été prévu pour l'école.



Nous avons gagné de beaux trottoirs de chaque côté de la rue en face de la mairie; personne ne s'en plaindra! Fini le temps où il fallait s'accrocher aux lampadaires pour les contourner, de peur de tomber sous une voiture...




Par contre, passée la chicane (très mal placée, d'ailleurs), la tableau se gâte sérieusement. Pour les automobilistes, qui retrouvent la chaussée pleine de trous et de tranchées mal rebouchées, mais surtout pour les piétons. Ici, c'est clairement indiqué: "fin de la priorité aux piétons".

Et, comme pour enfoncer le clou, le panneau "interdiction de stationner", au demeurant peu respecté, trône dans le passage déjà étroit entre le tilleul et le poteau EDF, obligeant tout ceux et celles de plus de 1m50 à baisser la tête et rentrer les épaules pour éviter de s'assommer...

Il est vrai que la plupart des piétons empruntant cette partie de trottoir sont les pensionnaires handicapés des foyers logements, et que ces derniers oseront probablement encore moins se plaindre que les Valgyciens de base, qui de toutes façons, ne vont pas à pied...
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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 13:58


La Fontaine Michavant est surtout connue par cette carte postale ancienne. On y voit un édicule en forme de niche abritant une statue, une Vierge ou un saint. A droite, on dirait les ruines d'un pan de mur. Au premier plan, une porte en fer.

Autrefois but d'un pèlerinage annuel depuis l'église d'Henrichemont, on lui prêtait des vertus miraculeuses censées guérir la stérilité des femmes qui y laissaient une pièce de monnaie...


Pour se rendre sur place, il faut prendre la D12 au départ d'Henrichemont ou des Aix d'Angillon. Entre les deux villes, un chemin mène à la ferme de la Ronce, qu'il faut contourner. Laisser la voiture au bout du parcours marqué en rouge, puis prendre à gauche une clairière qu'on traverse. La Fontaine se trouve dans le bois plus au Nord, mais est difficile à trouver.







Vue de la clairière menant à la Fontaine Michavant.














Arrivé sur place, grosse déception! Il ne reste qu'un trou ressemblant à un puits, profond de moins d'un mètre, et cette croix de planches placée là pour marquer le lieu. Quelques pierres éparses sont les seuls vestiges des humbles constructions entourant la fontaine, et il n'y a même plus de sentier y menant. Contrairement à Sainte-Lorette, les lieux n'ont plus d'âme...


Merci d'avance aux personnes qui pourraient m'apporter toute information concernant cette ancienne fontaine...

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