Après 36 ans à Veaugues, direction Le Noyer pour vous faire découvrir son cadre, son histoire, et aussi quelques billets d'humeur...
Par sirius
Lorsqu’il s’est agi pour Pierre Thirot de choisir un métier, il a longuement hésité. A cette époque, la TSF — on ne parlait pas encore de radio — représentait la nouveauté, avec l’arrivée de l’information en direct dans les foyers. Finalement, amoureux de la mécanique de précision, il sera horloger à Sancerre, sa ville natale qu’il n’a pas quittée.
Hier, de nombreuses animations étaient proposées à Sancerre lors d’une journée un peu spéciale, dont la visite de la fabuleuse collection de postes TSF de Pierre Thirot. Pas moins d’un bon millier de pièces sur deux niveaux !
Ici, le maître des lieux nous met en route le poste sur lequel toute sa famille avait entendu le Maréchal Pétain proclamer la capitulation de la France en 1940.
Acheté neuf à Sancerre en 1931 pour la somme de 1950 Francs de l’époque, il est en parfait état de marche. Etrange impression que d’écouter une émission actuelle avec la sonorité nasillarde de l’époque !
Toutes les époques sont représentées. Ici, un combiné radio/électrophone Grundig des années 1950, très proche de celui qui trônait dans le salon familial lorsque j’étais enfant. A cette époque, par de « FM », mais uniquement les GO, PO, et OC, qui permettaient de capter les émissions du monde entier pour peu qu’on sache bien régler l’appareil…
Avec l’arrivée des transistors au lieu des volumineuses lampes en 1957, les postes radio se miniaturisent, et le plastique de couleur remplace peu à peu le bois verni et la bakélite…
Pas chauvin pour un sou, Pierre Thirot propose aux visiteurs des appareils modernes : radio-cassettes, radio-réveils et autres gadgets…
Voici les « tripes » d’un poste TSF des années 1930. Une batteries de « lampes », qui servaient d’amplificateurs des signaux reçus, des résistances, des condensateurs et un gros haut-parleur. Le tout pesait plusieurs kilos…
Les télétransmissions militaires ne sont pas oubliées, avec quelques postes datant de la Seconde Guerre Mondiale. Il y a aussi deux ou trois antiques autoradios que j’ai oublié de photographier. Cet accessoire, de nos jours incontournable, fut mis au point par les Américains à la fin des années 1930.
Et maintenant, voici un échantillonnage de microphones tels que ceux utilisés par les animateurs radio il y a 50 ou 80 ans ; loin de la miniaturisation actuelle !
Les plaques publicitaires d’époque ont été placées à leur hauteur d’origine. A écouter Pierre Thirot, Philips, c’était le « top », et il ne tarit pas d’éloges sur la marque hollandaise et ses filiales françaises peu à peu intégrées au groupe (Radiola, Ducretet, etc…).
Notre hôte nous montre ici le « transistor » Radiola de 1957 sur lequel il a écouté les « Grosses Têtes », émission présentée par Philippe Bouvard depuis sa création en 1977. Prochaine présentation de cette superbe collection, avec les commentaires de son propriétaire, pour les Journées du Patrimoine les 20 et 21 Septembre prochains.
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