Après 36 ans à Veaugues, direction Le Noyer pour vous faire découvrir son cadre, son histoire, et aussi quelques billets d'humeur...
Par sirius
C’est suite au message d’un lecteur du blog, qui m’interrogeait sur l’histoire du site du CAT de Veaugues que j’ai essayé de rassembler le peu d’information dont je dispose sur ce sujet. Je ne reviendrai pas sur les trois dernières décennies, qui ont vu se succéder sur place diverses structures destinées à l’aide aux personnes handicapées maintenant ainsi une activité non négligeable.
Loin dans le temps, on peut supposer que cet endroit était déjà occupé à l’époque gallo-romaine. En effet, les restes d’un aqueduc ont été trouvés à plusieurs reprises le long de la route de Neuvy lors de chantiers de construction. Cet ouvrage captait l’eau de sources en amont de Veaugues, et les amenait dans un établissement se situant dans les environs immédiats. Le cliché montre la fouille des substructions de l’aqueduc en 1996, dans le bourg de Veaugues.
Le cadastre de 1823 montre clairement un fossé circulaire ceinturant une aire sur laquelle se trouvent un bâtiment principal (375), un autre plus petit (374), et un pigeonnier (375 bis). C’est l’emplacement du château de Veaugues dont tous les bâtiments ont disparu, et dont on sait très peu de choses. La famille De La Porte est citée comme Seigneurs de Veaugues à plusieurs reprises de 1243 à 1548.
Le premier « hospice » est fondé en 1715 par le Seigneur de Veaugues à l’emplacement du château. Pour ses revenus, il est doté de bois et de carrières, qui portent d’ailleurs toujours son nom aujourd’hui, même s’ils sont désormais propriété de la commune. En 1772, l’établissement est tenu par des sœurs hospitalières (source : Buhot de Kersers). Le bâtiment surmonté d’un clocheton, que nous voyons aujourd’hui depuis le portail d’entrée, date de 1788.
C’est en 1865 que l’hospice est converti en internat pour les enfants, et sera alors connu sous le nom de « préventorium » ou d’« aérium », établissements recevant des enfants dont la santé fragile nécessitait un séjour « au grand air ». Un second bâtiment est édifié à cette époque, et sera remanié par la suite.
Pour assurer l’hébergement des enfants, un troisième bâtiment est construit au milieu du XXème siècle.
Buhot de Kersers mentionne un « portail à bossages et fronton demi-circulaire, interrompu au milieu et soutenu à chaque extrémité par des volutes », qui sera reconstruite en 1869 (celui de la photo), puis élargi récemment.
les cartes postales anciennes sont issues de la collection de M & Mme Pioger, à Veaugues, que je remercie.
La plupart des informations citées proviennent de l’excellent site du Conseil Général du Cher : Patrimoine du Canton de Sancerre, dont je ne peux que recommander la consultation !
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