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Comme certain(e)s l’avaient assez rapidement compris, l’empreinte de mon précédent article est celle d’un Ragondin. Je constate en parcourant Internet que peu d’animaux semblent susciter une telle animosité à leur égard ; les mots éradication, piégeage, destruction sont les principaux utilisés quant il s’agit de lui. ici, il est même qualifié d’ « animal assez repoussant ».
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Bon, il est vrai que, le jour où je le trouverai en train de se délecter dans mon potager — qui reste à planter —, je le maudirai. Et qui sait si je ne serai pas tenté de l’accommoder avec les quelques légumes qu’il m’aura laissé, car sa chair est paraît-il savoureuse ?
En attendant, c’est un voisin très discret dont la présence est trahie par ses empreintes, mais aussi par les coulées qu’il laisse dans l’herbe et qu’il utilise pour parcourir son territoire. Le photographier en liberté dans son milieu naturel relève d’une patience que je n’ai pas. Les deux photos précédentes proviennent donc de la "toile".
Importé d’Argentine au milieu du 19ème siècle pour sa fourrure, il s’est rapidement plu chez nous et habite toutes les rivières de plaine, exception faite du Languedoc et de la Côte d’Azur. Il ne s’éloigne guère des rivières, et est bien sûr présent dans la Sauldre.
Voici d’ailleurs une entrée de terrier repérée ce matin-même. Le Ragondin se distingue aisément du Castor (absent sur le haut cours de la Sauldre) par sa queue cylindrique et le fait qu’il ne s’attaque pas au bois des arbres.
Les traces de pattes trahissent son locataire.
Pour l’instant, je le préfère aux taupes, dont les monticules atteignent ici des tailles record, au point où je commence à m’interroger sur la taille de ces insectivores fouisseurs ; y aurait-il une sous-espèce locale ? Ceci expliquerait pourquoi nos 4 chats semblent les éviter.