Après 36 ans à Veaugues, direction Le Noyer pour vous faire découvrir son cadre, son histoire, et aussi quelques billets d'humeur...
Par sirius
Je ne suis pas un lecteur acharné comme celles et ceux qui arrivent à dévorer plusieurs livres en une semaine ; ce serait même plutôt plusieurs semaines par livre. De plus, je n’ai qu’une connaissance très limitée en littérature, et aime bien être conseillé lorsque je viens emprunter à ma médiathèque habituelle. Courant Décembre, l’animatrice présente ce jour-là, et qui a en général la main heureuse, me dit en me tendant un livre « tiens, on vient d’acheter celui-ci, mais je te préviens, c’est “gore” ! ». Après avoir lu le petit résumé de couverture et feuilleté quelques pages, je tente l’aventure…
Dès la première page, le décor est posé, et il accompagnera le lecteur tout au long de l’ouvrage. De François Villon, je n’avais qu’une très vague notion remontant à mes années de lycée ; un poète de la fin du XVème siècle qui avait écrit des ballades et mal fini (pendu, je m’imaginais). En fait, il est né en 1431 (pas forcément le jour du supplice de Jeanne d’Arc), et a été banni de Paris en 1463, date après laquelle on perd sa piste.
Né sous une mauvaise étoile, puisque son père est pendu au moment de sa naissance, et sa mère sera exécutée pour simple vol lorsqu’il a 6 ou 7 ans, il basculera très jeune dans ce que nous appelons aujourd’hui la délinquance, puis le crime. Jean Teulé ne nous brosse pas le portrait d’un doux poète, mais on se fait vite à la lecture de ce quotidien particulièrement dur, même si on peut supposer que l’auteur s’est fait plaisir en alignant en l’espace de trois décennies les pires pratiques de cette époque.
En tous cas, de quoi casser les rêves des fanas de fêtes médiévales qui s’imaginent qu’au Moyen-âge, on vivait mieux qu’aujourd’hui ! Ne faisant pas partie de ces nostalgiques d’un temps qu’ils n’ont pas connu, j’ai bien aimé ce bouquin.
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