Après le Comice de Sancerre, changeons totalement de décor. Ici, il y a quelque temps, je revenais d’une dizaine de jours dans les îles Britanniques où, contrairement aux idées reçues, un soleil généreux avait été au rendez-vous tous les jours. Ici, une vue prise au-dessus des falaises de Douvres au petit matin, avant l’embarquement pour Calais…
Puis la ville de Douvres (Dover), entièrement vouée à son activité portuaire, vue depuis son château. On devine, au loin, la grisaille qui gagne du terrain…
Un dernier coup d’œil au château, dont je ne saurais que conseiller la visite, malgré le tarif d’entrée nettement supérieur à ce qui se pratique de ce côté-ci de la Manche…
Posé sur la rambarde du ferry, ce magnifique Goéland Argenté digère le sandwich qu’il vient de se procurer en le volant directement de la main d’un infortuné routier roumain, alors que ce dernier le portait à sa bouche. Après tout, pourquoi se priver ?
La passerelle d’accès relevée, le navire s’éloigne lentement du quai avec, en arrière-plan, l’immense château perché sur les hauteurs. A présent, la grisaille a envahi le ciel…
Selon les compagnies, de nombreuses destinations sont desservies au départ de Douvres. Calais, bien sûr, mais aussi Boulogne et Dunkerke. Deux autres ferries attendent le départ…
Cette fois, ça y est, nous sortons de la rade de Douvres, et c’est parti pour 75 minutes de traversée. Si le ciel est gris, la mer est d’huile, et la traversée sera particulièrement calme.
Un dernier regard sur les falaises crayeuses de la côte anglaise, qui ne sont en fait que le prolongement de celles visibles de l’autre côté de la Manche. En effet, le Bassin Parisien, au sens géologique du terme, se prolonge en Angleterre et, n’en déplaise à ses habitants, leur pays n’est en fait qu’une prolongation du « Continent »…
J’ai essayé une fois le Shuttle, c’est-à-dire la navette ferroviaire empruntant le tunnel sous la manche, et n’ai pas été entièrement convaincu. S’ils proposent des abonnements et carnets de 10 tickets à un prix avantageux, la traversée par le ferry reste moins chère pour un voyage unique. De plus, elle constitue une agréable coupure lors d’un voyage terrestre aussi long.
Même par un temps aussi médiocre, une fois arrivé au milieu de la traversée, les côtes des deux pays sont visibles en même temps. Ici, nous arrivons au terme du voyage, côté Calais. Il faut compter deux heures, embarquement et débarquement compris, et ne pas oublier qu’en France, on conduit à droite.