Le village de Perreuse, qu’il ne faut pas confondre avec celui de St-Péreuse (près de Château-Chinon), se situe à une trentaine de kilomètres au Nord-Est de Cosne, dans la Puisaye. Aujourd’hui loin de tout et paraissant endormi, il fut autrefois le siège d’une importante seigneurie.
C’est durant la seconde moitié du Moyen-Age, après avoir été érigé en baronnie, que Perreuse connaît son apogée. De nombreuses maisons de caractère sont alors bâties, dont quelques-unes nous sont parvenues, comme cet Hôtel Seigneurial de la fin du XVème siècle.
Des fortifications érigées au XIVème siècle, il ne reste rien, pas plus que du château, ruiné durant les Guerres de Religion. Selon les habitants que j’ai rencontrés, il se trouvait au bout de la grande place bordée d’arbres au sommet du village. Plusieurs maisons Renaissance portent des inscriptions en vieux français et en latin.
Celle-ci, outre des inscriptions, arbore une curieuse façade présentant des ouvertures murées dont l’agencement m’échappe…
Au-dessus de l’église se trouve une belle propriété entourée de murs…
Au coin de laquelle trône un grand tilleul « planté du temps d’Henri IV », ce qui lui fait pratiquement 500 ans ! Renforcé par des câbles habilement dissimulés dans sa ramure, il n’attend que le printemps pour retrouver sa majesté.
Une visite à Perreuse ne peut se terminer sans un petit tour jusqu’au lavoir des Mariés, en contrebas du village, au fond d’un vallon…
Datant du XVIIIème siècle, il est dit « à impluvium », c’est-à-dire que les eaux de pluie se joignent à la source pour l’alimenter, même si cet apport doit être insignifiant. Son originalité vient de son bassin ovale, et une cheminée adossée à un coin permettait aux laveuses de se réchauffer les mains les jours d’hiver.
Soigneusement entretenu, il a servi jusqu’en 1962, puis est resté en tant que joyau du petit patrimoine local.