Comme je l’ai déjà maintes fois expliqué sur le blog, si la flore valgycienne est très lente à pousser en raison de la pauvreté du sol calcaire, la diversité des espèces compense largement ce handicap. En voici quelques exemples saisis sur une centaine de mètres, à deux pas de chez moi il y a peu. Ici, les baies de l’Aubépine, avec lesquelles on peut faire une gelée…
Celles du Prunellier (épine-noire), étaient autrefois prisées des amateurs d’eau-de-vie. Très âpres, on doit attendre qu’elles soient blettes.
Le Troène nous offre sa floraison parfumée en Juin, puis des grappes de fruits noirs en Automne, qui restent souvent sur leur rameau tout l’Hiver.
Ici, c’est la tige d’une Bryone, aussi appelée Navet du Diable en raison de la forme de sa racine et de sa toxicité, qui a profité d’un Aubépine pour s’élancer vers la lumière. Attention à ne pas prendre ses fruits rouges pour des groseilles !
Le Cornouiller Sanguin apprécie particulièrement les terrains calcaires. Il est appelé ainsi en raison de la couleur rouge que prennent ses feuilles à l’Automne. Ses baies, contrairement à celles du Cornouiller Mâle, ne sont pas comestibles et on en tirait autrefois une huile utilisée pour l’éclairage. Son bois très dur sert à faire d’excellents manches d’outils.
Le Fusain cohabite souvent avec le précédent. Ses fruits, également toxiques, sont parfois appelés « bonnets d’évêque », et ce sont ses jeunes pousses carbonisées qu’utilisent les artistes.
Le Nerprun Purgatif est une espèce à part, qui affectionne aussi les sols calcaires. Le fruit contient une sorte de coquille cassante renfermant les graines. Son nom viendrait du fait qu’on utilisait les propriétés laxatives de son feuillage pour les chevaux constipés…
La Viorne Lantane est également une composante incontournable de nos haies calcaires. A l’origine de nombreuses variétés ornementales, elle produit des ombelles de baies rouges virant au noir.
Pour terminer cette balade qui permet de découvrir près d’une trentaine d’espèces ligneuses sur moins de 500 mètres de chemin, voici les fruits de l’Alisier hybride, une espèce particulière à la région de Veaugues, et que j’ai déjà présentée. De la famille du Pommier, ses fruits sont comestibles, mais sans grand intérêt.