Comme chacun sait, le Cynorrhodon, appelé familièrement par certains « gratte-cul » est le fruit de l’Eglantier, ce rosier sauvage qui parsème nos haies champêtres.
Si la fleur éclôt en Juin-Juillet, il faut attendre les tout derniers jours de l’année pour ramasser les fruits. Au lieu de passer des heures à me piquer les doigts, j’ai depuis longtemps opté pour une méthode beaucoup plus expéditive consistant à couper au sécateur les branches porteuses de fruits et les rapporter à la maison. Aucun dommage pour le végétal qui, de toutes façons, aura toutes les chances de bénéficier dans l’année d’une coupe à la débroussailleuse de la commune.
Une fois rentrés commence l’égrappage, main gauche gantée et sécateur dans l’autre… Inutile de se lancer, comme certains le font, dans la dissection au couteau de chaque fruit pour en éliminer le « poil à gratter » ! Cette opération se fait avec le moulin à légumes après cuisson.
J’ai oublié de photographier l’étape suivante. Elle consiste à laver les fruits et la les placer dans une bassine qu’on remplit d’eau jusqu’à recouvrir les cynorrhodons, mais pas plus. On porte à ébullition et laisse frémir une demi-heure. On égoutte et met de côté le jus de cuisson.
Maintenant démarre la phase la mois agréable de la préparation : le passage au moulin à légumes !
Il y a environ 50% de déchets composés de l’enveloppe et des « poils », le tout formant un mastic qui colle à l’hélice et aux parois de l’ustensile. Pas mal d’huile de coude à prévoir, donc.
Voici le résultat après réincorporation d’une partie du jus de cuisson pour obtenir une purée homogène, à laquelle on ajoute 600 grammes de sucre par kilo, et qu’on laisse reposer une nuit.
Après cuisson, voici quatre pots de confiture qui vont rejoindre leurs confrères préparés depuis le début de l’année avec les fruits du jardin.
Cette confiture a un peu la consistance du miel, et est très parfumée. Ce sera la dernière de la saison, en attendant la prochaine qui commencera bien évidemment avec la Rhubarbe.